Comment gère-t-on l'eau potable dans le monde ?

La question de l'eau dans le monde

Même si notre planète est surnommée la Planète bleue, l’eau reste une ressource rare que l’on doit protéger et utiliser avec parcimonie.

En effet, la plus grande partie de l’eau présente sur Terre n’est pas potable. L’eau douce représente 2,8% de l’eau totale du globe. Mais nous ne pouvons pas utiliser toute cette eau car sur ces 2,8%, 2,1% sont des glaces polaires et seulement 0,7% de l’eau douce est disponible.

Dans le contexte actuel de réchauffement climatique, la pression sur l’eau est décuplée et nous assistons à des dérèglements dans les cycles de l’eau, ce qui a des conséquences dramatiques pour notre planète et notre société.

Le dérèglement climatique provoque des périodes de sécheresse et d’intempéries plus fortes qui ne se compensent pas du tout. Cela impact l’agriculture qui subit des baisses de rendements, mais également les installations dans les villes.

On pense notamment aux forts épisodes de chaleur de l’année dernière qui ont provoqué une période de sécheresse que nous n’avions encore jamais connue. On peut citer également les inondations du 14 juillet 2021 ayant frappé la Rhénanie du Nord-Westphalie et la Rhénanie-Palatinat. Ces catastrophes ont fait plus de 180 morts.

💡Pour aller + loin : Changement climatique : où sera-t-il confortable de vivre en 2100 ?

Ainsi il devient nécessaire de contrôler notre utilisation de l’eau et adapter notre consommation afin de pouvoir vivre avec ces périodes de sécheresse. En effet, un cinquième de la consommation d'eau dans le monde sert à produire des biens de consommation et à les exporter. Un changement de modèle est donc nécessaire.

💡Pour aller + loin : Ressources hydriques : quels enjeux d’ici à 2050 ?

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En France, une gestion très contrôlée de l'eau

La gestion de l’eau en France est réglementée par un ensemble de lois, dont 4 principales :

• La loi de 1964 pose le principe de la gestion de l’eau en France par grands bassins versants. Il en existe 12 dispersés sur l’ensemble du territoire français (7 en France métropolitaine et 5 bassins d’outre-mer). Cette loi crée également les agences de l’eau qui ont pour but de préserver la ressource en finançant divers projets.
• La loi de 1992 organise une planification dans les projets concernant les ressources en eau. Elle oblige les différents acteurs à réaliser une demande d’autorisation pour tous les projets pouvant avoir des répercussions sur les ressources en eau.
• La loi de 2004 prend en compte les aspects écologiques et la préservation des milieux aquatiques. Le but de cette loi était d’atteindre un “bon état général” pour tous les types d’eau : souterraines, superficielles, estuariennes et côtières.
• La loi de 2006 instaure le “droit à l’eau” et prévoit de renforcer la prise en compte du changement climatique dans toutes les décisions concernant l’eau. Elle crée également l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques afin de favoriser leur protection.

La gouvernance et la politique de l’eau sont gérées par un comité de bassin qui se compose de représentants de toutes la société : les collectivités (communes, départements, régions), les usagers de l’eau et enfin l’Etat.

Il existe également Aquaref. Il s’agit d’un groupement de scientifiques issus de 5 instituts et Laboratoire qui assiste les autorités publiques et les intervenants techniques dans la mise en place des projets et de la surveillance des ressources.

Ainsi, la France est active dans la protection de l’eau et des milieux aquatiques.

Un problème majeur : l’eau non facturée

Le problème majeur dans notre utilisation de cette ressource est l’eau non facturée. Mais de quoi s’agit-il ?

L’eau non facturée est de l’eau potable qui a été produite mais qui n’est pas arrivée jusqu’au consommateur. Cela est dû notamment à des fuites dans le circuit entre le pompage de l’eau, son stockage et son acheminement jusqu’aux consommateurs.

Cette eau, qui est potable, est donc gaspillée car elle n’est pas consommée. De plus, elle représente des pertes financières pour les compagnies qui produisent de l’eau pour rien.

Ce problème ne concerne pas que la France évidemment, la France est peut être l’un des pays le moins touché avec les règles et processus que nous avons vu juste au-dessus.

Selon les pays, la quantité d’eau touchée par ce phénomène peut varier de 5% à 80%. La Banque mondiale évalue à 32 milliards de mètres cubes d’eau les pertes liées à l’eau non facturée.

Le manque d’entretiens du réseau causant des fuites et des ruptures de canalisations est souvent la cause principale de ce phénomène, surtout dans les pays en développement et pays pauvres, qui ont moins les moyens de pouvoir faire ces travaux.

4 conseils pour améliorer votre consommation d’eau

Il est vrai que le gaspillage de l’eau peut arriver indépendamment de nos actions, comme dans le cas de l’eau non facturée. Cependant, nos actions peuvent aussi mener à du gaspillage. Nous vous proposons quelques conseils afin de réduire votre consommation d’eau.

L’objectif principal est d’essayer de réutiliser les eaux usées afin de ne pas avoir à consommer plus d’eau. Un exemple simple : vous pouvez conserver l’eau du lavage des légumes afin d’arroser vos plantes.

Vous pouvez toujours suivre les conseils habituels pour réduire l’utilisation de l’eau : préférez les douches aux bains, utilisez un verre pour se brosser les dents au lieu de laisser le robinet ouvert.

Un autre conseil est de faire réparer toutes les fuites, aussi minimes soient elles quand elles arrivent. Le goutte à goutte incessant est un vrai désastre pour l’écologie. La consommation d’un robinet qui fuit en goutte à goutte équivaut à 5 litres par heure, soit 120 litres par jour !

Enfin, vous pouvez toujours avoir recours à l’innovation pour réduire votre consommation d’eau : pommeau à économie d’eau, robinet thermostatique (il chauffe l’eau au préalable, cela évite les pertes en attendant que l’eau chauffe), limiteur de débit, double chasse pour les toilettes.

💡Pour aller + loin : Comment lutter contre le gaspillage alimentaire ?