Quel impact ont les JO de Paris 2024 sur l'environnement ?
Que met en place la ville de Paris et le Comité Olympique afin de pouvoir organiser des Jeux plus écologiques ?
Mais le monde a beaucoup changé en 100 ans et il existe de nouveaux défis, dont notamment l’urgence écologique que nous connaissons actuellement. Alors que met en place la ville de Paris et le Comité Olympique afin de pouvoir organiser des Jeux plus écologiques ?
Les JO de Paris 2024 : des JO écolo ?
Pourquoi Paris a été choisi pour les JO de 2024 ?
Il existe plusieurs raisons. La première étant que les autres villes se sont peu à peu désistées : Hambourg, Rome, Budapest, Boston. Los Angeles a choisi de se réserver pour les Jeux de 2028.
La deuxième raison est que Paris possède déjà beaucoup d’infrastructures qui servent déjà à des compétitions internationales, ainsi le coût des Jeux est bien moins élevé.
La troisième raison est peut-être la plus importante et a permis de faire pencher la balance : Paris souhaite organiser la première édition des Jeux qui respectent l’Accord de Paris sur le climat.
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ouvrir mon compteLe côté écologique des JO de Paris
Le Comité de candidature Paris 2024 s’est engagé à organiser des Jeux plus écologiques pour cette édition. Ils ont d’ailleurs pour cela réaliser un partenariat avec le WWF France afin d’organiser des Jeux à impact environnemental positif. Cela signifie que les Jeux absorberaient plus de CO2 qu’ils en émettraient.
Les Jeux de Paris 2024 seraient alignés avec les Accords de Paris afin de limiter leur impact sur l’environnement.
Bon à savoir : L’Accord de Paris sur le climat est un traité international qui traite du réchauffement climatique. Cet accord a été adopté en 2015. L’objectif est de maintenir la hausse des températures en dessous des 2°C par rapport aux niveaux de température préindustriels, et de préférence en dessous des 1,5°C.
Tout le défi des Jeux réside dans l’urbanisme qu’il faut adapter à la fois pour accueillir sportifs, visiteurs et délégations ; mais également dans le but d’assurer la transition écologique.
Le WWF a fait des recommandations au Comité de Jeux de Paris 2024 afin d’atteindre cet objectif. 80% de ces recommandations ont été conservées et elle se basent sur 4 objectifs forts :
- Une réduction de 55% des émissions de gaz à effet de serre par rapport aux Jeux de Londres de 2012 est prévue. Pour y arriver, le plan prévoit de donner la priorité aux modes de transport propres comme le vélo ou la marche, une modification des standards de construction afin d’adapter l’isolation des bâtiments et développer les énergies renouvelables.
- Concernant les énergies, les Jeux souhaitent être couverts à 100% par des énergies renouvelables.
- L’alimentation présente sur les Jeux doit être 100% certifiée. Cela signifie que tous les produits alimentaires doivent porter au moins l’une de ses appellations : Agriculture Biologique et biodynamie, Haute Valeur Environnementale, Label Rouge, Appellation d’Origine Protégée, Bleu Blanc Coeur ou Commerce équitable. Les produits doivent également être de saison.
- Enfin 100% des sites doivent être accessibles en transports en commun et en vélo.
Ces objectifs sont ambitieux, mais nécessaires afin de pouvoir continuer à organiser des Jeux Olympiques qui soient festifs sans représenter une menace trop importante pour l’environnement.
Ces promesses peuvent-elles être tenues ?
Ainsi, les promesses fortes des Jeux font rêver, et l’on espère de tout cœur qu’elles puissent être tenues. Mais sont-elles vraiment réalistes ? Pour beaucoup, on peut les remettre en question ?
Tout d’abord, on voit que les objectifs ont été revues à la baisse à l’approche des Jeux. En avril 2021, les Jeux devaient être “à contribution positive” sur l’environnement ; en mai 2023, cet objectif est enlevé, ainsi que celui de la neutralité carbone. Les Jeux de Paris devraient émettre 1,58 million de tonnes d’équivalent CO2 (chiffre officiel du comité olympique, sans compter toutefois les déplacements de voyageurs). Ce chiffre est énorme, mais il reste 2 fois inférieur aux émissions de Jeux de Londres en 2012 ou Rio en 2016. On voit donc déjà que cela va être compliqué d’atteindre les objectifs.
Une des plus grosse limite soulevée par les experts réside dans le fait que la stratégie de baisse des émissions de l’événement serait dû à des mécanismes de compensation carbone. Les Jeux polluent donc toujours (même si les émissions sont réduites avec les nouvelles infrastructures et modifications apportées à l’événement), mais le bilan carbone serait plus faible grâce à ce mécanisme de compensation.
💡Bon à savoir : La compensation carbone consiste à financer des projets soutenant la transition énergétique visant à absorber ou séquestrer nos propres émissions de CO2.
Ainsi, les Jeux de Paris 2024 utilisent le mécanisme de compensation carbone afin de réduire son empreinte. Par exemple, les Jeux de Paris vont financer la Grande Muraille Verte pour le Sahara et le Sahel. Cette muraille permettrait de lutter contre la dégradation des terres et la désertification au Sahel et au Sahara. Ce projet permettrait de renforcer les capacités agricoles de ces territoires.
L'autre aspect sur lequel les JO de Paris ont fait grand bruit : l'impact écologique des infrastructures, et notamment la tour des juges pour l'épreuve de surf. En effet, l'épreuve aura lieu à Tahiti, sur la mythique plage de Teahupo’o : le lieu de la célèbre vague de tous les dangers. Or, si jusqu'à présent les épreuves de surf mondiales sur cette plage faisaient appel à une tour des juges en bois et démontables, le comité olympique souhaitait installer une tour en aluminium rivée au corail pour les épreuves de 2024.
Pour 4 jours de jeux seulement, la plage, ses fonds marins et sa biodiversité seraient défigurés à jamais. Face au tollé médiatique et aux manifestations, les autorités ont réduit les ambitions autour de cette tour afin que son impact écologique soit moins important.
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Lancer la simulationExiste-t-il d’autres coûts à prendre en compte ?
Les Jeux Olympiques de Paris en 2024 ont donc un coût qui reste principalement économique car il faut un budget conséquent afin de pouvoir construire les infrastructures nécessaires à la tenue des Jeux et pour l’accueil des visiteurs. On estime à 8,2 milliards d’euros l’enveloppe totale allouée à l'organisation des JO, financés à 96% par des fonds privés : le CIO (Comité International Olympique), les billets, les entreprises partenaires…
Les Jeux ont également un coût environnemental. Les sources de pollution sont nombreuses : transport des athlètes et visiteurs ; énergie utilisée pour les infrastructures et la rediffusion des sports…
Cependant, il existe un coût qui fait débat actuellement : le coût social des Jeux en France. On le voit très bien au travers de la controverse actuelle autour des logements Crous qui ont été réquisitionnés afin d’accueillir le personnel nécessaire. Cette action fait débat en France car les étudiants se retrouveront sans logement pendant les prochaines vacances estivales.
De plus, beaucoup de propriétaires renoncent à mettre en location leur logement afin de les conserver pour l’année prochaine. En effet, les prix à la semaine vont exploser, rendant ainsi impossible la recherche d’appartement en région parisienne.
Tous ces coûts sociaux sont également à prendre en compte dans l’organisation d’un tel événement. Les JO de Paris 2024, même s’ils sont porteurs de grandes ambitions, doivent encore relever de nombreux défis.
💡Pour aller + loin : Changement climatique : Quel climat à Paris en 2050 et comment s'adapter ?
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