Pierre-Frédéric Le Carrer
éco-aventuriers

Pierre-Frédéric Le Carrer

Pouvez-vous vous présenter et que faites-vous dans la vie ?

Je suis Pierre-Frédéric Le Carrer, un éco-aventurier breton de 28 ans. Je prends un réel plaisir à diffuser mon énergie au service du bon sens, du collectif et du vivant.

J'ai besoin de donner du sens à ce que je fais pour être totalement épanoui dans mon quotidien. Aujourd’hui j’incarne le rôle de fondateur et président de l’association bretonne Côte à Côtes, dans le même temps j’interviens en tant que formateur au sein de WIN Sport School, une école supérieure de management du sport.

Depuis quand date votre engagement pour l’environnement ? Qu’est ce qui vous a motivé à vous engager ?

Depuis 2021 je sillonne à vélo et à pied le territoire français pour partir à la rencontre de personnalités qui rayonnent au travers de leurs actions locales ou de leur engagement environnemental. Depuis mon enfance, je consacre chaque souffle à ce en quoi je crois. J’ai le sentiment d’être en mission, d'avoir un devoir d'engagement envers les générations futures.
Engagé depuis 23 ans dans le mouvement sportif en tant que joueur, éducateur, salarié au sein d'une fédération, j’ai créé en 2021, à la fin de mes études, l’association Côte à Côtes pour promouvoir l'éco-aventure et notamment le voyage à vélo.

La rencontre de Didier Le Hénaff lors de mon Master à Paris School of Sports a changé ma vie. Cela a été le premier acteur du sport à nous montrer la réalité et les dessous du sport business. Si vous êtes attentifs, vous comprenez rapidement que le modèle sportif actuel n’est pas soutenable d’un point de vue environnemental, il était donc l’heure pour moi de réellement passer à l’action.

Quelles sont les actions concrètes que vous mettez en place au quotidien pour réduire votre empreinte écologique?

J’ai parcouru à vélo plus de 15 000 kilomètres à travers la France depuis 2021, 15 000 kilomètres jonchées de belles rencontres, de moments de partage et de découvertes.
Mon rôle et celui de l’association est d’offrir un autre regard sur le voyage en mettant en lumière les avantages du voyage à vélo tant sur le plan environnemental que sociétal.

Dans mon quotidien, j’essaye de réduire mon empreinte écologique par le biais d’une approche systémique.

Tout d’abord la question des transports et de la mobilité. Je privilégie dans mon quotidien l’utilisation du vélo sur les courtes et moyennes distances (jusqu’à 25km). J’utilise le train sur les longues distances, le plus souvent au retour d’une éco-aventure à vélo.

En ce qui concerne l’alimentation, je privilégie les produits de saison, et si possible les produits locaux. J’ai la chance d’être accompagné lors de mes écoaventures par Fabrice Belin, fondateur de la marque “les déshydratés bretons” qui me fournit des fruits et légumes déshydratés bio 100% bretons.

En parallèle, mes achats de vêtements s’orientent vers des produits fabriqués en France ou en Europe qui tiennent dans le temps. Moins il y a d’intermédiaires et de transports, mieux c’est.

Après, comme la plupart des personnes, je fais attention à limiter mes déchets. Le meilleur déchet, c’est celui que l’on ne produit pas. Lorsqu’on se fournit en direct chez les producteurs, cela devient rapidement plus facile.

Quelles sont les personnes ou les groupes qui vous inspirent dans votre engagement écologique?

Je suis de ceux qui croient que chaque individu a son rôle à jouer, chaque personne qui passe à l’action a le pouvoir d’inspirer celles et ceux qui l’entourent.
Nombreuses sont les personnes qui me donnent l’envie d’en faire chaque jour un peu plus. Didier Le Hénaff, Clément Chapel, Fabrice Belin, Clément Cangiano, Solène Chevreuil, Axel Férard, Nicolas Vandenelsken, Benjamin Cattiau, Baptiste Romero pour vous en citer quelques- unes.

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui souhaite s’engager davantage pour l’environnement?

Fonce et passe à l’action !

Tu n’es pas seul(e), pousse les portes, part à la rencontre de l’autre, entoure-toi de personnes bienveillantes qui t’apporteront toute l’énergie nécessaire pour passer à l’action.

Je le répète une nouvelle fois, chaque personne qui passe à l’action a le pouvoir d’inspirer celles et ceux qui l’entourent.

Que pensez-vous d’Helios ?

J’apprécie la démarche et la transparence, souvent rares dans le milieu bancaire. À l’image de l’essor de l’éco-aventure dans le milieu sportif, vous incarnez à votre échelle, les pionniers de la banque de demain. J’imagine la difficulté pour faire sa place dans un univers si concurrentiel et convoité, chapeau les artistes !

Qu’est-ce qui vous a motivé à devenir éco-aventurier? Et quels sont les endroits les plus incroyables que vous avez visités dans le cadre de votre engagement écologique?

C’est un délicieux cocktail ! La liberté, la sensation de mouvement, la rencontre de l’autre et la découverte de l’inconnu.

La France est si belle qu’il est difficile de choisir. Après 15 000 kilomètres à vélo en deux ans, certaines images marquantes me restent en tête, un souvenir qui lie souvent la difficulté de l’effort et la récompense lié à ce dernier. La Côte d’Opale en fait partie, la montée du Cap Blanc-Nez restera gravée dans ma mémoire, les routes et les cols du Tour de France lors d’un séjour à Bagnières-de-Luchon, la Camargue, les plusieurs passages au Mont-Saint-Michel, le décor de Western dans le massif qui surplombe Fréjus et Saint-Raphaël, les forts pourcentages sur la route des Crêtes avant d’atteindre la Ciotat, la vue depuis le sommet du Col de la Bonnette, la route la plus haute d’Europe à 2803m d’altitude et bien sûr pour terminer en beauté, les nombreux endroits paradisiaques sur le territoire breton. Du Morbihan jusqu’au Finistère en passant par les Côtes d’Armor et l'Ille-et-Vilaine, vous êtes gâtés mais ça reste un secret, promis? On aime bien la tranquillité chez nous (sourire).

Comment préparez-vous vos aventures pour minimiser votre impact environnemental? Quels sont les défis auxquels vous avez été confronté lors de vos aventures ?

Je ne prends avec moi que le nécessaire ou le minimum vital. Quelques habits, du matériel pour les captations audio et vidéo, des rechanges compactés dans mes sacoches de selle et de cadre, un duvet, une tente (suivant le type d'éco-aventure) et les produits de Fabrice Belin, les fruits et légumes fabriqués par “les déshydratés bretons”. Je m’arrête dans les boulangeries, dans les magasins de vrac ainsi que chez des producteurs et des restaurateurs locaux pour m’alimenter ou remplir ma gourde. C’est toujours l’occasion de faire des rencontres inédites. Lorsqu’on traverse des villages sans commerces, petite astuce bien pratique, il est possible de trouver de l’eau dans les cimetières et dans les toilettes publiques lorsqu'on arrive à les trouver!

Le plus grand défi est la chaleur. Lors de mon Tour de Bretagne à vélo d’une semaine l’été dernier, il était parfois difficile de se ravitailler en eau lorsque je longeais les canaux du Blavet, de la Vilaine puis de la Rance. Même chose en Juin dernier lors d’une éco-aventure de trois jours qui a pris la forme d’une randonnée sur le GR34 par de fortes chaleurs. À mon réveil au milieu d’une crique, impossible de trouver de l’eau pendant 5 kilomètres à Belle-Île-en-Mer, jusqu’au moment où je parviens à atteindre un petit village, aucun signe de vie, mais la présence d’un tuyau d’eau et d’un coin d’ombre au niveau d’une des maisons, le soulagement et la récompense d’un début de matinée passé au milieu des dunes à marcher dans le sable, le bonheur. Dans ces moments-là, je vous assure que l’eau devient une ressource très précieuse à vos yeux et que le reste n’est que du superflu.