Bien-être animal : qu'est-ce que c'est et comment le respecter ?

Qu’est-ce que le bien-être animal ?

L’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail (l’ANSES), dans un avis de février 2018, définit le bien-être animal comme étant “l’état mental et physique positif lié à la satisfaction de ses besoins physiologiques et comportementaux, ainsi que ses attentes. Cet état varie en fonction de la perception de la situation par l’animal”.

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Pour nous aider à y voir plus clair dans la définition du bien-être animal, on peut isoler 5 libertés fondamentales devant être respectées afin d’assurer des conditions de vie dignes aux animaux :

• L’absence de faim, soif et de malnutrition : cela signifie que les animaux doivent être nourris en quantité suffisante afin d’assurer leur subsistance. La nourriture doit également être adaptée à l’espèce dont l’animal fait partie.
• L’absence de peur et de détresse : les conditions de vie des animaux dans des situations d’élevage ne peuvent être créatrice de souffrances psychiques.
• L’absence de stress physique et/ou thermique : les conditions de vie des animaux doivent être assez confortables pour assurer leur survie.
• L'absence de douleur, lésions et de maladie : il s’agit presque de la même liberté précédente concernant la peur et la détresse, sauf que celle-ci concerne les souffrances physiques.
• La liberté d’expression d’un comportement normal de son espèce : cette liberté concerne l’environnement dans lequel l’animal évolue, il doit être adapté à son espèce.

On peut donner des exemples récents de situation où ces libertés fondamentales ne sont pas respectées :

• L’élevage en batterie concernant la volaille : beaucoup trop d’animaux sont regroupés en un petit espace, ce qui représente une atteinte à la dernière liberté évoquée.
• La pratique de la vache à hublot également qui permet d’observer l’intérieur de l’animal correspond à une atteinte à la l’absence de de douleur, lésion et maladie.

Comment peut-on s’assurer que le bien-être animal est bien respecté ?

Maintenant que l’on sait à quoi correspond le bien-être animal, nous devons identifier les moyens de s’assurer que les libertés décrites précédemment sont bien respectées. Comment faire ?

Tout d’abord, il existe des lois garantissant la sécurité des animaux.

• La première date du 10 juillet 1976 relative à la protection de la nature, l’animal devient un “être sensible” que l’on doit respecter.
• En 2015, l’animal devient un “être vivant doué de sensibilité” dans le code civil, l’animal perd donc le statut “d’objet” qu’il avait jusque là et il doit être traité en tant que “sujets de droits”.
• La loi du 30 novembre 2021 vise à renforcer le combat contre la maltraitance animale. Cette loi vise à réduire les abandons d’animaux domestiques, apporter de plus lourdes sanctions à ces délits…

En dehors de la loi, il existe également des labels présents sur certains articles indiquant qu’ils ont été produits sans mettre en danger les animaux. Il s’agit notamment du logo “cruelty free”, délivré par la PETA (People for the Ethical Treatment of Animals). Il s’agit d’une organisation internationale qui lutte contre l’exploitation et la cruauté animale.

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Il existe également le CIWF (Compassion in World Farming) a lancé en 2019 un étiquetage ressemblant à celui du nutri-score, mais pour le bien-être animal.

Existe-il des failles dans ce système ?

Malgré les lois mises en place, il subsistent toujours des limites et des failles.

Tout d’abord, on peut citer les différences de législations entre les différents pays, ce qui rend plus difficile la traçabilité des produits et l’application ou non d’un possible label. En effet, les produits ayant des composants d’origine animale importés, il est plus difficile de savoir si ce composant est produit dans les bonnes conditions.

L’UE essaie par exemple d’unifier les règles concernant la maltraitance pour les 27 Etats membres de l’UE.

Ils persistent également des abus chez les éleveurs qui sont difficilement traçables pour les autorités. Respecter les libertés fondamentales des animaux demande de changer la disposition des exploitations afin de souvent laisser plus d’espace aux animaux. Or, ce principe est contraire aux demandes de rendement auxquelles ces exploitations sont confrontées. Elles doivent produire toujours davantage afin de réaliser des profits.

Ainsi, améliorer le bien-être animal passe également par un changement de notre mode de consommation, avec moins d’animaux nécessaires à notre alimentation, nous pourrons leur offrir des conditions de vie meilleures.