La feuille de route de l'économie circulaire

Qu’est ce que l’économie circulaire ?

Nous le savons, notre modèle linéaire, qui consiste à fabriquer, consommer puis jeter connaît ses limites. Il conduit à l’épuisement des ressources de la planète. Avec le modèle de l’économie circulaire, nous changeons de prisme ! Applicable dans tous les secteurs d’activité, il vise à repenser le cycle de vie des produits, à les réemployer en fin de vie et à limiter au maximum le gaspillage et les déchets. L’économie circulaire ne s’arrête pas là, elle englobe une multitude de projets, qui font partie de son ADN : relocaliser la production, créer des opportunités d’emploi pour les plus fragiles, donner accès aux données aux citoyens avec le numérique…

La feuille de route de l’économie circulaire

Pour cadrer le projet d’économie circulaire, il fallait un plan ! Fin 2017, Nicolas Hulot et Brune Poirson, ont ainsi initié des groupes de travail pour réaliser “la feuille de route de l’économie circulaire”. Pendant 2 mois, ils ont réuni des parties prenantes pour travailler sur différents ateliers. Pour recueillir les avis des citoyens, une plateforme en ligne a également été ouverte. Et c’est plutôt un succès car elle a recueilli 1 800 contributions et plus de 16 000 votes ! Cette feuille de route à pour but de permettre à la France d’atteindre quelques unes des cibles des objectifs du développement durable de l’Agenda 2030 des Nations unies.

Les objectifs de la feuille de route

L’objectif global de la construction de la Feuille de route est d’informer en montrant les bons exemples, de convaincre, de provoquer des changements d’habitudes et de donner envie.

Dès les débuts de la feuille de route, les objectifs à mener sont rappelés :

• Réduire de 30 % la consommation de ressources par rapport au PIB d’ici à 2030 par rapport à 2010.
• Réduire de 50 % les quantités de déchets non dangereux mis en décharge en 2025 par rapport à 2010.
• Tendre vers 100 % de plastiques recyclés en 2025.
• Réduire les émissions de gaz à effet de serre : économiser l’émission de 8 millions de tonnes de CO2 supplémentaires chaque année grâce au recyclage du plastique.
• Créer jusqu’à 300 000 emplois supplémentaires, y compris dans des métiers nouveaux.

💡Pour aller + loin : Zoom sur les tiers-lieux : nouveaux lieux de lien social !

50 mesures pour l'économie circulaire

Dans toutes les mesures on retrouve des objectifs similaires qui visent à utiliser moins de ressources, faire avec des matières recyclées, lutter contre le gaspillage, mieux gérer les opérations de tri et de recyclage, donner aux consommateurs les moyens d’agir, déployer des formations pour former les professionnels et engager les entreprises, les collectivités et le gouvernement.

Construite en 4 axes :

• mieux produire,
• mieux consommer,
• mieux gérer nos déchets,
• mobiliser tous les acteurs,

revenons sur les objectifs de chaque axe de la feuille de route !

Mieux produire

• En suscitant les industriels de différents secteurs à intégrer des matières premières recyclées (en particulier le plastique) dans leurs produits et en les incitant à se différencier grâce à une meilleure performance environnementale.
• En gérant mieux les productions avec moins de ressources non renouvelables.
• En accompagnant l’investissement productif.
• En adaptant les compétences professionnelles pour répondre aux besoins des nouveaux métiers de l’économie circulaire.

Mieux consommer

• En donnant aux consommateurs les moyens de consommer plus responsable.
• En allongeant la durée de vie des produits.
• En luttant contre le gaspillage alimentaire.
• En créant des emplois dans le secteur de la réparation.
• En renforçant la lutte contre la publicité incitant au gaspillage des ressources et à l’incitation à se débarrasser de nos produits prématurément.
• En rendant plus compétitif et facile d’accès les produits des acteurs du réemploi, de la réparation et de l’économie circulaire.

Mieux gérer nos déchets

• En visant la collecte de 100 % des déchets recyclables.
• En rendant le tri des déchets plus simple pour les Français.
• En sortant les biodéchets des poubelles pour les valoriser.
• En rendant la valorisation des déchets moins chère que leur élimination.
• En accélérant la mise en place de la tarification incitative de la gestion des déchets.
• En s’assurant que les entreprises et les administrations qui produisent de grandes quantités de déchets respectent leurs obligations vis-à-vis du tri.
• En adaptant la réglementation concernant les déchets.
• En luttant contre les pollutions et nuisances liées aux déchets.

Mobiliser tous les acteurs

• En informant et en formant tous les acteurs à l’économie circulaire.
• En incitant les administrations publiques à être exemplaires sur le sujet.
• En mobilisant collectivités et entreprises dans les territoires.
• En renforçant les synergies entre entreprises.
• En renforçant la gouvernance nationale et le pilotage de l’économie circulaire.
• En mobilisant la communauté scientifique et technique.
• En accompagnant la transition vers l’économie circulaire par un financement adapté.

helios et l'économie circulaire

En créant un compte helios, votre argent sert à financer des projets de la transition écologique. Parmi les projets financés à ce jour par helios, 2 sont des projets d’économie circulaire :

Carbios

Parmi les types de plastiques existants, le PET est le plus recyclé au monde. On le retrouve dans les emballages à usage unique, dans les bouteilles et couverts plastiques par exemple. Pourtant dès que le PET est coloré, opaque ou souillé par la nourriture, le procédé de recyclage habituel est difficilement voire pas applicable. Aussi, le PET, lorsqu’il est recyclé, ne l’est pas intégralement (pas plus de 70% ne peut être recyclé) et la qualité de la matière obtenue à la fin du procédé est dégradée. Comme la fibre a perdu de sa résistance, il est impératif de la mélanger à de la fibre vierge, dont la production nécessite l’utilisation de pétrole. Carbios est une entreprise française ayant développé une enzyme permettant de recycler tous les PET, intégralement et à l’infini, sans utiliser de pétrole.

Montpellier Assainissement

La sécheresse et la diminution des ressources en eau potable est un enjeu que nous pouvons pour l’instant résoudre par l'assainissement des eaux usées. En France, 0,6% de l’eau est recyclé, alors qu’Israël et l’Italie affichent respectivement des scores de 91% et 14%. Parmi les stations d’épuration qui recyclent l’eau dans notre pays, il existe par exemple la station Maera, proche de Montpellier, qui avait besoin d’une rénovation après 15 ans de fonctionnement. C’est ce projet de rénovation que nous avons contribué à financer mais pas que ! Les travaux englobent un projet d’économie circulaire plus vaste : créer une station d’épuration à énergie positive, qui produira sa propre électricité et son gaz grâce au biogaz issu de la méthanisation des boues.