Comment épargner vert ? Le guide pour débuter sans se tromper

Comment épargner vert ? Le guide pour débuter sans se tromper

Pour lutter contre le dérèglement climatique, il est grand temps de reprendre le pouvoir la gestion de notre épargne. Et bonne nouvelle ! Il existe des solutions.

avril 2021

7 min

Plus de 84% des Français trouvent que les banques et assureurs ne sont pas transparents sur la manière dont ils utilisent leur épargne et leurs dépôts sur les comptes courants.

Voici une statistique qui atteste du dilemme face auquel se trouvent les Français lorsqu’il s’agit de placer leur argent. L’opacité et la complexité des mécanismes bancaires entraine une méconnaissance involontaire mais généralisée du système financier, et donc un désintérêt des particuliers, qui acceptent « par défaut » les stratégies d’investissement existantes.

Pourtant, de nombreux rapports – réalisés par Oxfam France, Reclaim Finance ou les Amis de la Terre pour ne citer qu’eux – affirment que l’épargne française participe activement au financement d’industries nocives pour la société et pour l’environnement (énergies fossiles, élevage industriel, fabrication d’armes, entre autres), et d’entreprises ne respectant pas les droits humains fondamentaux.

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L'épargne : pourquoi faut-il agir ?

L’épargne est un puissant levier d’action lorsqu’il s’agit de faire valoir son opinion et d’avoir un impact significatif et concret sur la société. En effet, l’encours de notre épargne représente deux fois le montant du PIB de la France, soit plus de 5.000 milliards d’euros ! Quand on sait que seulement 30 milliards d’euros sont alloués à l’écologie dans le cadre du plan de relance post-covid, on se rend compte que l’épargne privée des ménages pourrait jouer un rôle déterminant en faveur de la transition écologique. Les ressources pour financer la transition écologique et énergétique sont dans nos mains !

Afin de participer à notre échelle à la transition écologique, nous ciblons en priorité les actions du quotidien relatives à notre mode de vie : transport, alimentation, ou achat de biens matériels par exemple. Cependant, il est essentiel de comprendre que notre épargne a un impact tout aussi conséquent sur notre environnement.

Si nous prenons le seul cas des émissions de gaz à effet de serre (GES), là où un Français présente une empreinte carbone « directe » (i.e. liée à notre mode de vie) d’environ 11 tonnes de CO2eq par an, son épargne est en moyenne émettrice de 16 tonnes de CO2eq par an ! À titre de comparaison, le GIEC (Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat) recommande de réduire notre empreinte carbone à 2 tonnes de CO2eq par personne et par an afin de limiter le réchauffement climatique sous les 2°C d’ici 2100.

Plus concrètement, placer entre 1500€ et 3000€ dans l’une des 5 grandes banques françaises émet autant qu’un aller-retour Paris – New-York en avion : 1 tonne de CO2eq. Autre exemple : ce même montant d’épargne contrebalance l’effet positif d’un régime végétarien par rapport à un régime alimentaire traditionnel concernant les émissions de GES (1,2 tonne de CO2eq économisée par an).

Les chiffres le prouvent, notre épargne participe bien malgré nous au dérèglement climatique. Les dernières estimations montrent que les banques traditionnelles nous mènent vers un réchauffement compris entre +3 et +4°C d’ici la fin du siècle, ce qui, par exemple, impacterait fortement les ressources en eau et les rendements agricoles, et augmenterait la fréquence des crises sanitaires.

Il est donc primordial de redonner du sens à notre épargne, en la redirigeant vers des produits plus vertueux et en accord avec les problématiques sociales et environnementales du 21ème siècle.

Labels : un premier filtre avec des limites évidentes

L’opacité et la complexité du système financier et des mécanismes d’investissement ont pourtant de quoi en décourager plus d’un. Une multitude de produits nous sont traditionnellement proposés (fonds d’investissement, livrets, actions, obligations, etc.), via de nombreux supports (PEA, assurance-vie, FCPI, etc.), différenciés par leur liquidité, le couple risque/rendement associé et la durée d’investissement conseillée, entre autres.

Cependant ces critères de différentiations ne permettent en aucun cas de s’assurer qu’un choix d’investissement est en accord avec nos valeurs ou qu’il n’aura pas d’impact négatif sur la société. Dès lors, comprendre où va a transparence sur l’utilisation de notre épargne est clé pour une mettre en place une stratégie d’investissement responsable.

En ce sens, une avancée significative est à mettre au crédit de la labellisation des produits financiers, introduits ci-dessous en quelques mots :

  • Le label ISR (Investissement Socialement Responsable) distingue les fonds tenant compte du respect des critères ESG (Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance) dans leurs stratégies de financement.
  • Le label Finansol identifie les produits d’épargne solidaire, qui sont définis comme favorisant l’accès à l’emploi et au logement ou encore le soutien d’activités écologiques.
  • Le label Greenfinréférence des fonds d’investissement œuvrant pour la transition écologique et énergétique.

Si la mise en place de ces labels rend les produits relativement transparents et certifient les bonnes pratiques mentionnées ci-dessus, le processus de sélection d’entreprises responsables d’un point de vue social et/ou environnemental reste largement perfectible. Comme l’a montré Reclaim Finance, 94% des fonds d’investissement labellisés ISR financent des entreprises polluantes, ayant des pratiques contredisant les droits humains, ou impliquées dans des scandales ; ou soutiennent des fabricants d’armes.

Livrets : l'urgence de la transparence

Le livret d’épargne peut également être soumis à des standards de transparence rigoureux. C’est le cas de ceux proposés par les banques éthiques (La NEF et le Crédit Coopératif), qui permettent à chaque souscripteur qui le souhaite de savoir où va son argent (contrairement au livret A ou au Livret de développement durable et solidaire LDDS) dont la transparence est très partielle). Les projets financés sont en effet rendus publics afin de garantir la transparence des investissements et le respect des valeurs sociales, écologiques et culturelles promues par ces acteurs.

Financement participatif : l'épargne en circuit court pour investisseurs avisés uniquement

Les plateformes de financement participatif sont également un canal idéal afin d’investir en toute transparence son épargne dans l’économie réelle. Des acteurs comme LITA.co, Akuo coop ou encore We do good, parmi tant d’autres, proposent de l’Impact Investing, qui permet d’allier retour financier et impact social. Sur ces plateformes, il est possible d’investir dans des actions, des parts sociales, des obligations ou encore en royalties, afin de participer au développement d’entreprises à impact.

Ces différents produits offrent des rendements variables selon le risque associé, pour des durées d’investissement plus ou moins longues, les fonds étant bloqués et non récupérables pendant la durée du projet. Néanmoins, ce type d’investissement doit être utilisé avec précaution et parcimonie car il présente un risque de perte en capital qui peut s’avérer important.

Ceci étant, le financement participatif reste un bon moyen d’investir directement dans l’économie réelle, et de choisir précisément les projets sur lesquels placer son épargne.

L'impact insoupçonné de nos comptes courants

Savez-vous quelle part de l'épargne française totale se trouve sur nos comptes courants ? 562 milliards d'euros ! Soit 11% de l’épargne financière du pays.

Le compte courant est grand public, c’est le produit bancaire le plus utilisé. Il fait partie de notre quotidien. Et il sert aux banques, au même titre que nos comptes épargnes, à créer des financements. Son impact est donc immense - imaginez ce que l'on peut faire avec plusieurs centaines de milliards d’euros, les filières d’avenir que l’on peut développer !

Le choix de son compte courant n’est donc pas à laisser au hasard.

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En conclusion ...

De premières initiatives se développent depuis quelques années, mais l’opacité du système bancaire continue de freiner la majorité des épargnants à sauter le pas de l'épargne responsable.

Il est temps de généraliser les bonnes pratiques et de mettre notre épargne au service du financement d'une économie positive et plus bas carbone.

NB : cet article a vocation à introduire certains principes structurants de l’épargne responsable. Ce sujet est cependant complexe et comprend de nombreuses notions (produits d’épargne disponibles, labels, mécanismes financiers, etc.) qui seront traitées plus en détail dans des articles spécifiques.

NB 2 : Cet article a été rédigé par Henri Rebourseau, contributeur externe de la communauté Helios. Si vous souhaitez aussi proposer un article à la publication, écrivez-nous à contact@helios.do.

Sources :
Oxfam France: "Calculateur d’empreinte carbone de vos comptes bancaires"
Novafi: "Portail de recensement des initiatives d’investissement responsable, de financement participatif et d’épargne solidaire"

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