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Retrouvez l’édito éco de Christopher Dembik pour l’année 2025 : prévisions de croissance pour la France, impact sur son épargne, place de la finance verte, …
J’ai une bonne et une mauvaise nouvelle. Par laquelle souhaitez-vous que je commence ? Allez, la mauvaise nouvelle ! L’économie française est en crise. Le gouvernement table sur un objectif de croissance à 1 % en 2025. C’est peu. En 2022, la croissance a atteint 2,5 %. Et pourtant, c’est probablement déjà très optimiste.
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Dans le meilleur des mondes, la croissance sera anémique, autour de 0,5 %. En cause : une crise économique qui est en train de s’accélérer compte tenu de la gabegie politique dans laquelle nous sommes. C’est à peine caricatural : la France est à l’arrêt. Les consommateurs ne consomment plus. Le taux d’épargne est à un niveau record, à 18,2 %. Ceux qui espéraient qu’il baisse un peu et stimule la croissance en 2025 vont être déçus. Il devrait rester quasiment inchangé.
Les entreprises n’investissent plus. Le pic d’investissement a été atteint au printemps dernier. Depuis, il ne cesse de baisser et cela va empirer dans les mois à venir. Environ 80 % des entreprises peuvent financer leurs investissements sans recours à l’emprunt. C’est énorme. Peu importe l’évolution des taux, elles peuvent en théorie investir. Mais elles ne vont pas le faire car elles ne savent pas ce qui les attend en termes de fiscalité dans les mois à venir à cause de l’instabilité politique en France et de l’absence de budget.
Cela va aussi avoir des effets négatifs sur le chômage. Le consensus s’attendait à ce que le taux de chômage rallie le seuil de 8 % fin 2025. Cela pourrait survenir beaucoup plus rapidement que prévu, et pénaliser en particulier les intérimaires qui servent de variable d’ajustements pour les entreprises, au même titre que les free-lances.
Quant aux investisseurs étrangers, ils risquent de se détourner de la France. On ne peut pas les blâmer. Les conditions d’investissement sont désormais bien plus favorables en Espagne, si on souhaite comparer avec un autre pays européen, qu’en France. Ne parlons même pas de l’attractivité des États-Unis ! Nous ne jouons pas dans la même cour.
La bonne nouvelle, c’est que ce contexte morose devrait avoir un impact faible sur l’épargne des Français. Démystifions une crainte couramment évoquée ces derniers temps : la France n’est pas au bord d’une crise financière. Certes, nous empruntons sur les marchés financiers internationaux plus cher que l’Allemagne, l’Espagne ou la Grèce, mais à des taux encore historiquement faibles. Sur la dette de référence à 10 ans, nous empruntons en-dessous de 3%. C’est très raisonnable.
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Comment expliquer cela ? Le contexte global est favorable : période de désinflation généralisée et baisse des taux partout en Europe. S’ajoutent à cela les spécificités propres au marché de la dette française. C’est une dette très liquide, ce qui signifie qu’il y aura toujours des vendeurs et des acheteurs pour assurer un fonctionnement normal du marché, même en période de tension politique. Elle offre un rendement attrayant (proche de 3 % sur 10 ans).
Enfin, c’est une dette de bonne qualité puisqu’elle est bien notée par les agences de notation. Cette situation n’est pas près de changer…heureusement pour nous ! Par conséquent, si vous possédez dans votre assurance-vie des obligations de l’État français, comme c’est souvent le cas, soyez rassuré, le risque de défaut est nul.
En revanche, si vous cherchez à faire fructifier votre épargne, il faudra certainement regarder du côté des actions – qui peuvent aussi être placées dans votre contrat d’assurance-vie via des fonds actions (comme c’est le cas avec l’Assurance-vie helios, qui n’investit en plus que dans les secteurs favorables à l’Homme et à la biodiversité). Deux segments devraient afficher une bonne performance en 2025 :
Les actions américaines, en particulier celles du numérique, sont incontournables. Trois facteurs vont continuer de soutenir leur hausse : les rachats d’actions par les entreprises qui contribuent à accroître la valeur en bourse et ont dépassé 1000 milliards de dollars en 2024, et grimper au-dessus de ce seuil en 2025 ; la solidité financière des entreprises américaines qui devraient dégager une marge nette proche de leur point haut à 10,5 % ; et la bonne santé de l’économie américaine avec une croissance qui devraient être supérieure à 2 % cette année.
Les entreprises des énergies renouvelables pourraient réserver de bonnes surprises. C’est contrariant car beaucoup d’analystes s’attendent à ce qu’elles soient pénalisées par une présidence Trump. En réalité, elles bénéficieront d’une demande croissante de la part des acteurs de la tech et de l’intelligence artificielle (IA) qui ont besoin à tout prix d’une énergie abondante à bas coût. Amazon et Google sont parmi les principaux acheteurs directs d’énergie renouvelables aux États-Unis, par exemple. Là-bas, 95 % des projets d’infrastructure énergétique en attente d’approbation sont solaires ou éoliens, 3 % fonctionnent au gaz naturel, et 0,4 % est nucléaire. Cela va peut-être donner quelques idées à l’Europe…
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Selon nous, l’accès fiable à une électricité durable et bon marché est le nouvel enjeu des années à venir. Au cours des quinze dernières années, la demande en électricité n’a pas progressé du fait des progrès en efficacité énergétique et de l’absence de croissance démographique. Mais ça, c’était avant. Aujourd’hui, nous assistons à une augmentation structurelle de la demande. La déconstruction de la mondialisation entraîne une réindustrialisation des pays développés, notamment dans les domaines des batteries et des semi-conducteurs. L’électrification de nos économies s’accélère. Enfin, les centres de données gourmands en énergie se développent rapidement.
Toutefois, cette demande croissante en électricité fait face à un vieillissement du réseau électrique et des infrastructures de production. La France fait partie des pays touchés par ce phénomène. Cela constitue un obstacle majeur au futur développement de l’IA, qui est l’enjeu économique de notre décennie et qui est très énergivore. La consommation d’énergie nécessaire au fonctionnement des ensembles de processeurs IA est considérable. L’IA pourrait absorber un quart de l’électricité produite aux États-Unis d’ici 2030.
Cela passera d’abord par les centres de données qui sont à la base du développement en masse de l’IA. Ces derniers doivent faire face à quatre grands défis : l’accès en énergie, la qualité de l’infrastructure électrique, l’efficacité des composants de fonctionnement, et la performance des systèmes de refroidissement. L’efficacité énergétique, qui est un enjeu majeur pour réussir la transition écologique et qu’helios soutient activement, a un impact immédiat sur les marges des sociétés. Les principales sources d’économies d’énergie réalisables se trouvent dans les technologies utilisées (puces, semi-conducteurs), la distribution électrique (transformateurs, circuits) et les systèmes de refroidissement.
La mobilité électrique, en tablant sur l’électrification de nos modes de transport, est un autre segment d’investissement qui est intéressant pour un épargnant à long terme. Les chiffres sont implacables : les moteurs thermiques perdent 80 % de l’énergie produite contre 13 % pour les moteurs électriques ; les véhicules électriques consomment moins de matières premières et polluent deux fois moins sur l’ensemble de leur cycle de vie que les véhicules thermiques.
Malheureusement, l’Europe est encore très en retard. L’achat d’une voiture électrique est 15% plus chère en France et aux Etats-Unis par rapport à la Chine, où une voiture électrique est moins chère qu’une voiture à essence. Si la Chine a réussi à le faire, nous le pouvons aussi !
L’année 2025 sera compliquée pour la France. Mais nous ne sommes pas à l’abri d’une bonne surprise. Peut-être que nous réussirons à réduire notre endettement sans que cela ne freine l’activité économique et que ça ne se fasse au détriment de la transition écologique. C’est encore possible. Chacun porte une responsabilité. À charge notamment aux épargnants d’allouer leurs capitaux pour des projets qui favorisent un monde bas carbone, sans pour autant, négliger le rendement.
Christopher Dembik est un économiste français reconnu pour son expertise en macroéconomie et en finance. Il occupe actuellement le poste de conseiller en stratégie d’investissement chez Pictet AM.
Spécialisé dans les cycles économiques, il intervient fréquemment dans les médias pour commenter l'actualité économique. Diplômé de Sciences Po Paris, il est également auteur de publications sur les enjeux économiques contemporains. Son approche se distingue par une vision globale et une capacité à vulgariser des concepts complexes.
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