Les principes de l’économie circulaire
Depuis la seconde guerre mondiale, le système repose sur une économie linéaire qui est représentée par 4 étapes : extraire - produire - consommer - jeter. L’économie circulaire est un modèle de développement durable qui vient s’opposer à ce système en proposant une consommation plus circulaire, dans laquelle chaque étape entraîne la suivante. L’objectif de ce système est de limiter la consommation, le gaspillage des ressources et la production des déchets. Cela peut être permis grâce à une production de produits plus durables et responsables.
L’objectif de l’économie circulaire est de réduire l’impact environnemental de la production des biens et services afin de préserver notre planète et ses ressources. Une direction qui prend tout son sens dans le contexte actuel de dérèglement climatique.
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L’éco-conception, qu’est-ce que c’est ?
L’éco-conception est l’un des piliers de l’économie circulaire et fait partie du domaine d’action des offres des acteurs économiques. C’est effectivement le rôle des producteurs de biens et de services de penser et concevoir des produits plus durables pour préserver la planète.
L’éco-conception « vise, dès la conception d’un procédé, d’un bien ou d’un service, à prendre en compte l’ensemble du cycle de vie en minimisant les impacts environnementaux » d’après la définition de l’ADEME.
Les produits éco-conçus permettent plusieurs choses :
- de prolonger la durée de vie d’un produit ;
- d’utiliser des matières premières responsables et en juste quantité ;
- d’anticiper la fin de vie des produits & matières ;
- de prévoir le recyclage des matières qui ne peuvent être utilisées.
En somme, l’éco-conception prend en compte l’environnement tout au long du cycle de vie du produit : de sa conception à sa fin de vie. Cela prend en compte différentes étapes : le choix des matières premières, les méthodes de fabrication, l’utilisation, la durée de vie du produit, etc. En appliquant cette démarche, cela permet de minimiser l’impact du produit (et les déchets générés) sur l’environnement.
Pour rappel, l’économie circulaire est illustrée par un cercle dans lequel chaque étape amène la suivante. Le produit éco-conçu n’a donc pas pour but de finir sa vie de manière basique. Il a vocation à être déconstruit pour avoir une seconde vie (même une troisième vie ou plus dans certains cas). Les matières peuvent être réutilisées ou revalorisées, c’est aussi pour cela qu’il est important de choisir dès le début, des composants qui facilitent ces différents usages.
Ce pilier contribue fortement à l’atteinte de l’objectif de l’économie circulaire : utiliser moins de ressources naturelles et diminuer la quantité de déchets générés tout en proposant un produit de meilleure qualité.
Pour aller + loin : découvrir l'interview éco-engagée de Julien, le fondateur et CEO de Dot-Drops. Il nous explique comment il a changé Dot-Drops pour intégrer l'éco-conception et la réparabilité au cœur de la chaîne de valeur de l'entreprise.
Exemple : la marque Iko & Nott et ses engagements
Pour comprendre encore plus ce qu’implique l’éco-conception, nous avons posé quelques questions à la fondatrice d’une marque de baskets éco-responsables : Iko & Nott. Melisande a répondu à nos questions.
Pourquoi peut-on dire que les baskets Iko & Nott sont éco-conçues ?
Elles n’utilisent que des matières biosourcées. Premier modèle en cuir 100%recyclé, lacets en coton bio, semelle recyclée et recyclable et à l’intérieur une semelle à mémoire de forme pour un confort extrême. Et nous avons un autre modèle qui lui est en plastique recyclé, lacets coton bio, liège bio à l’intérieur et semelle à 75% recyclé. Elles sont toutes fabriquées au Portugal dans un atelier familial et c’est pour ça qu’elles sont éco-conçues.
Comment les matières premières utilisées sont tracées ?
Les matières sont toutes tracées avec des labels. Les lacets sont certifiés Eko tex et certifiés BIO. Le cuir recyclé à le label GRS (Global Recycling Standard). Et pour le modèle avec la semelle recyclée nous avons aussi un label qui préconise que tout est certifié bio et recyclé. Le liège a aussi le label qui prouve que tout est bien tracé dans la création de toutes ces matières.
Votre slogan est « Les baskets qui ne piétinent pas la planète ». En quoi le choix des matières permet de réduire l’impact carbone de la basket ?
Elles ont une empreinte carbone réduite : entre -53% et 73%. On a été labellisé par Carbon Fact pour ça. Ce résultat est possible car toutes les matières premières sont recyclées et recyclables, c'est-à-dire qu’on n’a pas créer de nouvelles matières, on les utilise à nouveau, ça réduit l’empreinte carbone. Plutôt que de créer des nouvelles matières, on choisit des matières qui ont déjà eu une première vie pour leur donner une seconde vie en créant des baskets. En plus, on développe nos chaussures au Portugal et l’écart de distance avec la France est moindre par rapport à d’autres pays du monde et cela contribue aussi à réduire l’empreinte carbone de nos baskets.
Est-ce que ces choix de matières alternatives conservent la qualité d’une basket ?
Les matières alternatives gardent leur qualité. Chaque matière première a été étudiée pour qu’elle dure longtemps parce que le petit plus d’un produit éco responsable c’est qu’il dure longtemps. C’est pour ça qu’on a choisi le cuir, qui conserve toutes ses propriétés même en étant recyclé. Il est facilement nettoyable, l’eau perle dessus et ne rentre pas (il faut juste imperméabiliser). Et surtout pour garder une paire longtemps il faut en prendre soin. Les lacets peuvent être lavés et pour la semelle extérieure il faut utiliser une vieille brosse à dent et du savon pour garder ses chaussures blanches. Pour le cuir, vous pouvez prendre un cirage blanc ou cirage incolore pour prendre soin des baskets. La qualité de la basket c’est la base, mais il faut prendre soin de ses affaires pour les garder le plus longtemps possible.
Avez-vous d’autres engagements éthiques pour qu’Iko & Nott aille encore plus loin ?
Pour aller plus loin dans la création de nos baskets, tout notre packaging est recyclé et recyclable que ce soit le papier qui est mis dans les chaussures ou même la petite carte de remerciements. On a aussi rajouté un côté social à notre société avec les pochons de voyage et le flocage qui sont faits par des femmes en réinsertion en Ile-de-France (à Evry Courcouronne). Elles apprennent le métier de couturière grâce à cette association donc ce sont elles qui produisent nos pochons qui sont mis dans chaque boite à chaussure (pour le voyage ou même pour les ranger chez soi). Ou le pochon peut avoir une autre utilité propre à chacun. On voulait aller encore plus loin que juste fabriquer des baskets éco-responsables en ajoutant un côté social à l’entreprise mais aussi en créant tout un circuit autour de la basket. Parce qu’une fois qu’elles sont utilisées et qu’elles ont fini leur vie de basket, nos clients peuvent nous les renvoyer et on les envoie dans une recyclerie en Bretagne. Les clients ont en échange un bon de réduction et on se charge de recycler les chaussures pour qu’elles aient peut-être une 3ème vie et que les matériaux puissent suivre un autre parcours.
Merci à Melisande pour ces réponses !
Pour aller plus loin : découvrez notre article sur l'impact de la mode sur l'environnement
