7ème continent : tout ce qu’il faut savoir sur le sujet et ses enjeux
C’est en 1856 que la première matière plastique vit le jour des mains de John Wesley Hyatt, un inventeur américain. Depuis, elle a connu beaucoup d’évolutions : plus ou moins souple, dure, transparente… Cette matière a rencontré un succès immédiat au point qu’elle fait partie intégrante dans nos vies (bouteilles plastiques, sacs, pailles, flacons, brosse à dent, vêtements, etc…). Un des problèmes que cela engendre ? Les déchets générés et les conséquences de ces derniers sur la planète, la faune, la flore, les hommes. Un amas de déchets s’est notamment formé. Il est tellement gros qu’on le considère comme un nouveau continent. C’est le fameux 7ème continent. Quelle est sa taille ? Où est-il ? De quoi est-il composé ? On vous dit tout dans cet article.
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Le 7ème continent : qu’est-ce que c’est ?
On parle aussi de “vortex de plastique”, “gyre de déchets”, “soupe plastique”. Et plus concrètement ? C’est amas de sacs, bouteilles, emballages, filets, microplastiques et autres déchets qui se sont accumulés en un endroit sous l'effet des précipitations et du vent. Ce continent ferait la taille d'un tiers des Etats-Unis ou de six fois la France. Ci-dessous une photo partagée par l’AFP pour que vous puissiez voir à quoi cela ressemble. Il est en revanche important de préciser que si le 7ème continent est souvent montré via ce type d’image, la réalité est plus sournoise. La majorité des déchets étant des micro-déchets, donc d'un diamètre inférieur à 5 mm, et situés en suspension à la surface ou jusqu'à 30 mètres de profondeur. Ils sont souvent difficiles à voir de loin.
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Où se trouve le 7ème continent ?
Ce vortex se trouve au nord-est de l’océan Pacifique. Il a été découvert en 1997. Une des particularités de ce vortex est qu’il n’est pas visible depuis les prises de vue des satellites. Les déchets se trouvent juste sous la surface de l’eau. Le vortex n’est donc visible que depuis le pont des bateaux. Comme l’explique ce schéma réalisé par NOOA, les déchets s’amalgament au point de rencontre des courants océaniques. En pratique, il y a en fait plusieurs continents de plastique mais quand on parle du 7ème, on fait référence au plus gros d’entre eux, localisé entre la Californie et Hawaï.
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Quelle est la taille du 7ème continent ?
Elle est immense : on l’estime à 1.6 millions de km², soit 3 fois la taille de la France métropolitaine ! Et il grossit de jour en jour…
Pour autant, ce n’est pas une masse compacte, ou une terre à proprement parler. Les scientifiques se sont mis d’accord pour considérer qu’un kilo de déchets dans un kilomètre carré de surface constituait ce 7ème continent.
De quoi est composé le 7ème continent ?
Les déchets plastiques sont jetés dans l’océan, et les courants marins les ramènent tous au même endroit, ce qui forme ces amas de déchets.
Mais ce qui compose la majeure partie de ce continent de plastique est du matériel de pêche qui a dérivé avec les courants pour former cet amas.
80 000 tonnes de déchets plastiques flottent dans le Pacifique pour former ce continent. La bonne nouvelle selon les scientifiques ? En moyenne, les déchets plastiques qui composent le 7ème continent sont des débris de 5 cm de long et non des micro-plastiques. Cela le rend donc plus facile à collecter et moins facile à ingérer pour la faune locale.
Rappelons également que le plastique est une matière très difficilement biodégradable. Il faudrait à peu près 400 ans pour qu’il se dégrade entièrement sans intervention humaine.
Ces plastiques posent plus de problème que seulement le fait de flotter à la surface de l’océan. Ils représentent un danger pour la biodiversité et pour la santé humaine.
Ces plastiques représentent un danger pour la biodiversité marine. Nous avons déjà tous vu ces photos ou vidéos de tortues en train de manger du plastique et d’otarie étant prises dans un filet. Ces tristes images sont le résultat de notre activité. Le métabolisme des animaux est contaminé par ces plastiques.
Bon à savoir : quelques chiffres sur le plastique : sa production est exponentielle depuis ces dernières années. En 1950, seulement 2,3 millions de tonnes de plastiques ont été produites, contre 460 millions de tonnes en 2021.
La pollution plastique dans l’océan pose un autre problème tout aussi grave : celui des microplastiques. Ces microplastiques sont des menaces moins directes que l’on observe moins. Leurs effets sur la santé commencent seulement à être observés.
On distingue plusieurs formes de microplastiques en fonction de leur taille :
Les microplastiques sont les plus petits : entre 0,05 et 0,5 centimètres.
Les mésoplastiques font entre 0,5 et 5 centimètres.
Les macroplastiques sont compris entre 5 et 50 centimètres.
Et enfin les mégaplastiques qui ont une taille supérieure à 50 centimètres.
Ces microplastiques sont confondus par les animaux marins avec du plancton, et les ingèrent. Cela perturbe donc l’ensemble de la chaîne alimentaire marine.
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Comment surmonter ce problème majeur ?
Le plastique est donc une menace réelle pour l’environnement, mais également pour l’homme. Mais ne soyons pas défaitiste ou catastrophistes. Nous pouvons relever ce défi !
Il existe des associations qui essaient de lutter contre la pollution plastique et l’agrandissement du 7ème continent. L’association Expédition 7ème continent fait de la sensibilisation autour de cette problématique.
Il existe également les bateaux du projet Ocean Cleanup, organisation à but non lucratif qui vise à éliminer la pollution plastique des océans. En 2022, Ocean Cleanup a lancé Intercepteur 007 qui est un nouveau bateau collecteur de déchets plastiques.
Mais le meilleur moyen de lutter contre la production de plastique est de changer sa consommation et d’opter pour des produits contenant moins de plastique. On peut par exemple opter pour le vrac et la consigne. Cela permet de réduire très fortement la quantité d’emballage produite, et notamment de plastique. La grande majorité des emballages de la grande distribution sont en plastique.
Les Etats essaient également d’imposer des décisions afin de réduire la pollution plastique. Par exemple : la distribution de sacs en plastique gratuits a été interdite en 2017. En 2021, ce sont les couverts, les cotons-tiges et les gobelets en plastique qui se sont vu être interdits.
La seule solution à ce problème est la réduction de la production plastique. Le recyclage apparaît comme une solution mais il est confronté à plusieurs limites :
La production totale de plastique n’est pas collecté. Donc tout le plastique recyclable ne l’est pas, et cela crée des déchets.
Tous les plastiques ne sont pas recyclables, donc des déchets sont créés dès que du plastique est produit.
Le recyclage reste une industrie comme les autres : elle doit donc être rentable, et pour être rentable, elle doit avoir des déchets à recycler.
Ainsi, réduire sa consommation de plastique devient essentiel afin de relever le défi écologique actuel.
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