Rapport de synthèse 2023 du GIEC : ce qu’il faut retenir
Le rapport de synthèse du GIEC analyse l'impact de l'homme sur le réchauffement climatique. Quels sont les points clés à retenir ?
Qu’est-ce que le rapport du GIEC ?
Qui compose le GIEC ?
A l’origine, le GIEC a été créé en 1988 à la demande du G7, du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) et de l'Organisation météorologique mondiale (OMM). Il regroupe donc des experts reconnus sur divers spécialités : modélisations météorologiques, climatologues, économistes, etc.
5 cycles de rapport ont déjà eu lieu (en 1990, 1996, 2001, 2007 et 2013-2014). Le rapport publié hier est donc le 6e rapport de synthèse et met fin à 7 ans de travaux et plus de 10 000 pages d’analyses rédigées. En 36 pages, il récapitule les conclusions clés des experts afin que nous puissions agir maintenant pour décarboner la Planète.
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Lancer la simulationLes 3 étapes de rédaction du 6e cycle d’évaluation du GIEC (2015-2023)
La première partie du cycle a été consacrée à l’analyse des changements climatiques. Le rapport publié en 2021 a été rédigé par un groupe de 234 scientifiques issus du monde entier, qui ont collaboré pour étudier en profondeur la physique du système climatique et les effets du réchauffement sur celui-ci.
Un second rapport publié quelques mois plus tard a permis quant à lui de mettre en lumière les conséquences des changements du climat. Il montre à quel point sans changements majeurs, nos sociétés actuelles vont être vulnérables à ces modifications.
Enfin, un dernier volet est centré sur l’action, et sur les solutions à mettre en place pour atteindre la neutralité carbone et renverser le réchauffement climatique.
Où trouver le rapport du GIEC de mars 2023 ?
Le rapport est consultable sur le site du GIEC. Vous pouvez également le télécharger ici.
Points clés à retenir du rapport 2023
1- Les activités humaines sont déjà responsables d’une hausse des températures de +1,1°C entre les périodes 1850–1900 et 2011–2020
Ce réchauffement est dû principalement à une augmentation de l’effet de serre ces dernières années. Il est plus fort sur terre (+1,59°C) que sur les régions maritimes (+0,88°C).
💡 Si les émissions d’énergies fossiles (fortement émettrice de gaz à effet de serre) se sont développées depuis 1750 avec l’arrivée des machines (en Europe et en Amérique), 42% des émissions de gaz à effet de serre historiques ont été réalisées sur la seule période 1990-2019 !. L'origine humaine du réchauffement climatique n'est donc plus à prouver.
2- Le réchauffement climatique devrait atteindre au moins +2°C d’ici la fin du siècle
Le rapport met en avant le fait que la limite à +1,5°C telle qu’annoncée par les Accords de Paris ne pourra pas être tenue, et qu’on devrait atteindre au-moins +2°C d’ici 2100.
Les températures extrêmes vont aller en s’accentuant d’ici 2100, et les scénarios projetés modélisent une augmentation jusqu’à +4°C.
Source : IPCC, AR6 Synthesis Report, Figure SPM.1
Pour agir efficacement, il faut décarboner les énergies en diminuant la part du fossile et en développant les énergies renouvelables : éolien, solaire, développement d'infrastructures vertes, …
Source : IPCC, AR6 Synthesis Report, Figure SPM.5
💡 L’adoption d’une politique bas carbone aurait des effets notoires rapides sur la qualité de l’air et la santé. En seulement 20 ans, nous pourrions même voir une décélération du réchauffement climatique grâce à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
3 - L’impact de ce réchauffement est déjà visible : entre 3,3 et 3,6 milliards d’être humains vivent dans des régions vulnérables au changement du climat
Et entre 2010 et 2020, les personnes vivant dans des zones très vulnérables avaient 15 fois plus de chances de mourir de tempêtes, d’inondations, d’incendies ou de sécheresse que les personnes vivant dans des zones très peu vulnérables.
Toutefois les événements climatiques extrêmes ne sont pas les seuls facteurs qui impactent la mortalité dans ces zones. Les risques sont nombreux. Les famines, les maladies dûes à de l’eau de mauvaise qualité ou même les effets sur la santé mentale réduisent l'espérance de vie des populations exposées.
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ouvrir un compteActuellement, les zones les plus touchées par le changement climatique sont l’Afrique, l’Asie, l’Amérique latine, les îles et l'Arctique. Les impacts sur les écosystèmes se font déjà sentir, et certains sont irréversibles (en particulier concernant la fonte des glaciers et du permafrost).
Pour modéliser les effets du réchauffement climatique, le GIEC a publié des graphiques les illustrant dans chaque région du monde :
Source : IPCC, AR6 Synthesis Report, Figure SPM.2
Les conséquences du réchauffement du climat sur l'espérance de vie est également modélisé :
Source : IPCC, AR6 Synthesis Report, Figure SPM.4
4- Si des progrès dans la planification des changements ont eu lieu, certains écosystèmes connaissent des lacunes en terme d’adaptabilité
A l'heure actuelle, près de 170 pays (dont la France) monitorent le changement climatique et font des prévisions pour mieux s’y préparer. Grâce à une meilleure adaptation des territoires, les effets positifs se font déjà sentir dans plusieurs régions, avec par exemple une meilleure irrigation des sols ou alors la restauration d’écosystèmes endommagés.
Si ces données sont encourageantes, les réponses au réchauffement climatique sont souvent inégales selon les régions, et agissent partiellement sur le problème.
💡 Une des solutions principales mises en avant par le GIEC est l’allocation des flux financiers dans la lutte contre le changement climatique. A l’heure actuelle, les banques financent encore trop souvent les énergies fossiles, et en mettant ces flux au service de la transition comme le fait déjà helios, on pourrait agir rapidement et efficacement.
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Comment agir aujourd'hui contre le changement climatique ?
Les mesures à mettre en place à court terme selon le GIEC
Afin d’agir à notre échelle, ces points sont justement des secteurs que nous avons décidé de financer chez helios.
L’ensemble des actions est récapitulé dans le graphique ci-dessous :
Source : IPCC, AR6 Synthesis Report, Figure SPM.7
Les gestes individuels pour passer à l’action