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La publicité, comme les médias, ont un rôle clé à jouer dans la transmission des messages, la sensibilisation, et la mise en avant de modes de consommation adaptés aux enjeux écologiques de demain. Une fois le constat fait, où en est-on ? Force est de constater que pour le moment, peu d’actions sont prises sur le sujet. Aujourd’hui, faisons un zoom sur l’une d’elles : le contrat climat. Cette initiative, mise en place par le gouvernement, a pour objectif d'inciter les entreprises à prendre des engagements en matière de communication commerciale. Alors, où en est-on ? La démarche a-t-elle été suivie ? Quelles sont les prochaines étapes ?
L’objectif du contrat climat est de :
Sensibiliser sur de nouveaux usages
Orienter les consommateurs vers les produits et services à faible impact environnemental
Inciter les metteurs sur le marché à transformer leur offre.
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C’est une démarche issue de la loi climat et résilience du 22 août 2021.
Voici ce que précise la loi : “les importateurs, distributeurs ou autres metteurs sur le marché des biens ou services soumis à un affichage environnemental ou à une étiquette énergie obligatoire, dont les investissements publicitaires sont supérieurs à 100 000 € par an, sont soumis à une obligation de déclaration et à la souscription volontaire par ceux-ci d'engagements en matière de communications commerciales « responsables » (« contrats-climats »).”
Ce sont par exemple les entreprises commercialisant des appareils électriques, des véhicules motorisés, de l'électroménager, mais encore bien d’autres catégories. Nous donnerons quelques exemples plus précis en bas de cet article.
Les contrats climat ont pour objectif la réduction significative des communications commerciales des produits identifiés comme ayant un impact excessif tout en permettant une meilleure information des consommateurs et en incitant les différents acteurs (annonceurs, agences de communication, régies, médias, etc.) à faire évoluer leurs pratiques en la matière.
C’est l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique en France (Arcom) qui est chargée de la promotion et du suivi de cette initiative. Son objectif ? Faire de ce “code de bonne conduite” une nouvelle norme.
Pour autant, au vu des résultats (que nous évoquerons plus bas), il semblerait que les moyens engagés (humains et financiers) soient largement sous-estimés par rapport aux enjeux associés au sujet.
Tout se passe sur la plateforme numérique mise en place par le gouvernement.
Comme expliqué sur celle-ci, la démarche prend environ 11 minutes. Il est par ailleurs possible d’ajouter des pièces complémentaires à son dossier (contrat climat, bilan de contrat climat de l’année précédente, etc…) mais rien n’est obligatoire.
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Le but affiché est clair : encourager la promotion de produits et services qui respectent les enjeux écologiques actuels et à venir. En effet, la publicité et la communication jouent un rôle considérable dans la façon d’acheter et de consommer. Ils créent ce qui est désirable et peuvent ainsi, à leur manière, encourager la transition vers un monde plus durable, ou au contraire promouvoir du greenwashing.
Bon à savoir : Chaque jour, les Français visualisent en moyenne 1200 messages publicitaires qui orientent leurs comportements de consommation (affichage, télévision, réseaux sociaux, magazines). Ce chiffre tend par ailleurs à augmenter, notamment sous le poids croissant de la publicité en ligne.
Au-delà de l’impact sur les modes de consommation, la publicité a également des impacts directs et indirects sur l’environnement. Voici trois points qu’il nous semblait important de souligner :
La consommation d’énergie : Cela fait ici écho aux plateformes numériques utilisées pour diffuser les messages publicitaires. Cela peut être par exemple Google, les réseaux sociaux (Facebook, Youtube, etc…), mais aussi tout site internet qui affiche de la publicité
La consommation de ressources diverses : le papier pour l’affichage dans les rues (street marketing ou affichage traditionnel), l’encre pour l’impression des messages
La production des films publicitaires : il s’agit ici de l’impact d’un tournage (déplacements, équipements, etc…)
Bon à savoir : C’est un élément plus indirect mais les panneaux publicitaires lumineux ont également un impact sur la biodiversité. Il y a par exemple un enjeu de pollution lumineuse, particulièrement problématique pour les animaux nocturnes.
Pour aller plus loin : Sobriété numérique
Près de 200 entreprises se sont déjà engagées à travers un contrat climat. Voici quelques noms connus de tous, dans des secteurs variés :
Alimentaire : Auchan Retail, Carrefour, Metro ou encore Ferrero.
Banque : La Banque Postale
Électroménager et électronique : Boulanger, Brico Privé ou encore Castorama
Régies publicitaires : JCDecaux ou par exemple Media Transports
Ce ne sont ici que quelques exemples parmi les entreprises que l’on connaît tous. Il est possible de consulter tous les contrats climats publiés sur le site dédié du gouvernement.
Dans la même lignée que des fresques plus connues comme celle de la biodiversité, du climat ou du numérique, la fresque de la publicité est un outil de sensibilisation incontournable. À travers un atelier d’une durée de 3 heures, l’objectif est d’aider les participants à comprendre les enjeux environnementaux des acteurs de la publicité pour initier sa transition. Pour créer cet atelier pédagogique, l’association s’est basée sur des données externes, publiées par des organismes indépendants (BUMP, Kantar, IREP, SRI, ADEME). Le jeu se positionne ainsi de manière neutre et objective. Le but est de présenter des faits, des chiffres, de se baser sur des données scientifiques qui font consensus.
Dans la même lignée que la publicité, les médias ont également un rôle considérable à jouer. Ils transmettent également des messages importants et véhiculent certains idéaux. Et justement, sur ce point les choses bougent. Au-delà des médias 100% engagés sur les sujets de transition écologique, en 2023, plus de 1800 journalistes et des dizaines de médias clés se sont réunis autour de la charte pour un journalisme à la hauteur de l’urgence écologique.
Dans son dernier rapport, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) soulignait que les médias avaient un rôle considérable à jouer dans la transition écologique. Ils transmettent l'information et permettent à chacun de comprendre les enjeux et de se saisir de l’enjeu.
Voici un aperçu des 12 piliers évoqués dans cette charte :
Traiter le climat, le vivant et la justice sociale de manière transversale
Faire œuvre de pédagogie
S’interroger sur le lexique et les images utilisées
Élargir le traitement des enjeux.
Enquêter sur les origines des bouleversements en cours
Assurer la transparence
Révéler les stratégies produites pour semer le doute dans l’esprit du public.
Informer sur les réponses à la crise
Se former en continu
S’opposer aux financements issus des activités les plus polluantes
Consolider l’indépendance des rédactions
Pratiquer un journalisme bas carbone
Cultiver la coopération
Ces points sont amenés à évoluer avec le temps, être complétés, ajustés. Ils permettent en tout cas d’avoir plus de transparence et de connaître les engagements de certains médias que l’on suit tous au quotidien.
Le premier bilan de cette démarche du contrat climat n’est pas très positif. Quelques précisions :
Moins de trois quarts des entreprises se sont soumises à cette nouvelle contrainte
45% des contrats climats proviennent d’entreprises non assujettis à l’obligation (et souvent déjà engagées dans la démarche)
“Un tiers (30 %) des contrats climat d'entreprises assujetties ne comporte pas d'engagement en matière de réduction des communications commerciales pour des biens et services ayant un impact négatif sur l'environnement ».
La majorité des engagements ne sont pas assortis d’indicateurs clés de suivi. Ils sont donc basés sur du déclaratif sans suivi réel de la concrétisation
L’Arcom estime que la plupart des objectifs ne sont pas assez ambitieux
Pour résumer, les résultats de cette initiative semblent être bien en deçà de ce qui était espéré. Pour avancer efficacement, il faudrait envisager des mesures contraignantes et un cadre plus précis (indicateurs, méthodologie, etc…). Nous allons suivre le sujet et vous tiendrons informé de la suite.
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