Guide : tout comprendre à la différence d’empreinte carbone entre l’avion et la voiture
Dans une étude réalisée en 2018, le Ministère français de la Transition Écologique révélait que l’impact carbone moyen d’une personne en France était autour de 11.2 tCO2e (tonnes de CO2e). Et devinez quel était le principal poste émetteur ? Les transports, avec l’avion et la voiture aux premières loges. C’est notre sujet du jour. Quelle est la différence d’empreinte carbone entre l’avion et la voiture ? Quels conseils pour réduire son empreinte carbone liée aux voyages ? On vous dit tout dans cet article.
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Quels sont les enjeux autour de l’empreinte carbone ?
La définition de l’empreinte carbone
Avant d’aller plus loin, revenons sur la définition de l’empreinte carbone. C’est un indicateur qui permet de mieux se rendre compte des répercussions d’une activité sur l’environnement. Pour être plus précis, on regarde les émissions de gaz à effet de serre, un des principaux gaz responsables du réchauffement climatique.
L’empreinte carbone peut se décliner sur de nombreuses choses 👇
Un particulier
Une entreprise
Un État ou territoire
Un produit ou service
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Les enjeux de l’empreinte carbone liée aux transports
Nous l’avons évoqué en introduction, les transports représentent la part la plus importante de l’empreinte carbone des français. Et en chiffres, ça donne quoi ? Cela représente environ 2,9 tonnes de CO2 par personne chaque année. Et contrairement à ce que l’on pourrait penser, c’est la voiture qui représente la majorité de ces émissions. En effet, en France, la voiture est reine. La majorité des trajets du quotidien sont effectués à bord d’une voiture (4 trajets sur 5 pour être précis). Rentrons maintenant dans le détail.
6 équivalents d’impact CO₂e selon le moyen de transport
L’ADEME (Agence de la Transition Écologique) propose un simulateur permettant de voir les émissions de carbone de ses trajets selon la distance et le mode de transport choisi. Pour mieux comprendre l’échelle de grandeur, voici quelques exemples :
Vélo mécanique : 0 kg CO₂e
Métro : 0,04 kg CO₂e
Covoiturage électrique : 0,52 kg CO₂e
Covoiturage thermique : 1,09 kg CO₂e
Voiture électrique : 0,76 kg CO₂e
Voiture thermique : 2,18 kg CO₂e
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L’avion est-il plus polluant que la voiture ?
Depuis quelques années, l’avion est largement pointé du doigt par les médias et les protecteurs de l’environnement. La raison ? Il pèse très lourd dans l’empreinte carbone des français. Alors, est-ce réellement le cas ? À quel point l’avion est-il polluant ? L'avion n'est pas beaucoup plus polluant qu'une voiture pour un kilomètre parcouru. En revanche, il l'est de très loin plus pour 1h parcourue (puisqu’il va 10 fois plus vite).
La part des transports dans le budget carbone des français
Le budget carbone fait référence à la limite d’émissions de CO2 que l’on ne devrait pas dépasser à l’échelle individuelle chaque année (les fameux 2 tonnes), si on veut rester dans les objectifs définis par les Accords de Paris. Sauf qu’avec les transports, et l’avion en particulier, ça explose vite.
Quelques équivalents pour mieux vous projeter 👇
Un aller-retour en vol national : 15% du budget annuel soit 309 kg de CO₂e
Un aller-retour en vol européen : 31% du budget annuel soit 611 kg de CO₂e
Un aller-retour en vol transatlantique: 80% du budget annuel soit 1,6T de CO₂e
Deux super long courrier : 2x le budget annuel soit 4T de CO₂e
Bon à savoir : le site futur.eco propose un simulateur d’empreinte carbone liée à l’avion. Vous entrez votre ville de départ et ville d’arrivée, vous voyez ce que cela représente en termes de pourcentage de votre empreinte carbone annuelle cible ainsi que le volume d’émissions de CO2 que cela va générer.
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Empreinte carbone de la voiture : que faut-il savoir ?
Nous avons regardé l’empreinte carbone de l’avion. Zoomons maintenant sur celui de la voiture individuelle. En toute logique, cela dépend de plusieurs paramètres 👇
Le type de voiture : électrique, thermique ou hybride.
Le type de moteur :
Essence : environ 170 g de CO₂e par km.
Diesel : environ 150 g de CO₂e par km.
Électrique : quasi-nulle si l’électricité est d’origine renouvelable.
Le nombre de passagers : Plus la voiture est remplie, plus les émissions par personne diminuent. Le covoiturage est donc une excellente solution pour réduire l’impact de ses trajets en voiture. La bonne nouvelle ? Il existe aujourd’hui des solutions pour covoiturer non seulement en voyage mais aussi au quotidien, notamment pour les trajets domicile-travail (avec par exemple BlaBlaCar Daily).
Le type de trajet : Les trajets en ville, avec arrêts fréquents, sont plus énergivores.
Comparatif : avion vs voiture pour un trajet similaire
Pour un trajet Paris-Marseille (environ 750 km) :
En avion :
Émissions : 194 kg de CO2 par passager (vol court-courrier).
Durée : 1h30 de vol, mais 3h au total avec les formalités.
En voiture thermique :
Émissions : 163 kg de CO2 pour une voiture essence avec un seul passager (85 kg si 2 passagers).
Durée : Environ 7h.
Bien que l’avion soit plus rapide, il reste plus polluant, sauf si la voiture est utilisée en solo sur de longues distances.
Comment réduire l’empreinte carbone de ses voyages ?
Voici 5 conseils pour minimiser l’impact environnemental de vos déplacements :
Privilégiez les mobilités douces et les transports en commun
Optez pour le covoiturage (et en voiture électrique) : Une voiture partagée divise les émissions par le nombre de passagers.
Réduisez vos vols : Préférez des alternatives pour les courtes distances.
Compensez vos émissions : Via des programmes de reforestation ou d’énergies renouvelables.
Opter pour des agences de voyages engagées (qui vont privilégier des hébergements engagés, des activités cohérentes par rapport à la vie locale, des mobilités alternatives, etc.) : vous en trouverez quelques unes dans les partenaires du collectif Tous Consom'acteurs!
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Comment choisir le bon moyen de transport ?
L’avion et la voiture ont chacun leur empreinte carbone, mais leur impact varie selon le contexte. Ce qu’il faut retenir 👇
Pour des distances courtes : privilégiez des alternatives comme le train ou le covoiturage. Les plus courageux pourront aussi voyager à pied (en randonnée) ou à vélo par exemple. Voici par exemple une super inspiration avec Mehdi, qui a fait le trajet Paris-Alger à pied et a documenté son expérience tout au long de l’aventure.
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Pour des distances plus longues : l’avion reste difficile à éviter dans ce genre de cas. Il existe des alternatives (le train de nuit, le bateau, etc.) mais cela implique de pouvoir voyager sur des périodes plus longues. Certaines entreprises font d’ailleurs le choix de proposer des congés spéciaux pour celles et ceux qui choisissent de voyager en slow tourisme. Pensez à vous renseigner ou peut-être même, à militer en interne pour que ce type de mesure soit mis en place.
Et si en 2025 on franchissait le cap du voyage responsable ? ;)
Pour aller + loin :
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