Aussi, elle produit des tonnes d’eau non traitées qui polluent l’écosystème aquatique, et met en danger la faune et la flore. Par ailleurs, 80 % des vêtements finissent à la poubelle (preuve d’un véritable gaspillage) et impactent significativement l’environnement.
Ils émettent du méthane pendant leur phase de décomposition. Ce puissant gaz à effet de serre dispose d’un potentiel de réchauffement climatique plus élevé que le dioxyde de carbone. À l’heure où le secteur de la mode vestimentaire détruit la nature, les industries textiles doivent miser sur les matières éco-conçues citées dans cet article.
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Lancer la simulationLes matières éco-conçues végétales : les priorités
Les matières éco-conçues sont fabriquées de manière écologique pour réduire leur impact environnemental tout au long de leur cycle de vie. Elles peuvent être d’origine végétale comme les suivants :
Le coton biologique : une alternative respectueuse de l’environnement
Ces dernières années, la consommation mondiale de vêtement a doublé pour atteindre 130 milliards d’articles vendus (carenews.com). Au niveau européen, l’habillement renvoie à la 4e catégorie de produit ayant une empreinte écologique élevée. Dans l’Hexagone, il représente 4 000 millions de tonnes de CO2 émises par an. (mijuin.fr). Réduire l’impact environnemental des vêtements devient alors une priorité. Il convient donc d’utiliser des matières premières dites écologiques. Parmi elles se trouve le coton biologique.
La fibre de cette matière éco-conçue est blanchie à l’eau oxygénée (non au chlore) et la teinture, réalisée sans des métaux lourds ou substances cancérigènes. En fin de vie, elle dégage peu de gaz à effet de serre.
💡Pour aller + loin : Zoom sur la consommation responsable
Le chanvre : sur le premier plan des matières écologiques
Le chanvre désigne une plante qui a le vent en poupe dans l’industrie du textile, dans le cadre de la lutte pour la protection de l’environnement. La raison qui fait de lui une matière écologique réside dans sa culture et sa transformation en tissu qui ont très peu d’impact sur la planète. Pareillement à une mauvaise herbe, il n’a pas besoin d’irrigation, résiste aux insectes et aux maladies, et se développe rapidement.
Compte tenu de l’analyse du cycle de vie du chanvre, cette plante génère une empreinte carbone négative dans l’environnement. Cela, grâce au processus appelé séquestration de carbone qui lui permet de piéger le CO2 de l’atmosphère pendant son développement. Elle libère moins de Ges lors de sa récolte et sa transformation en tissu (une tonne de chanvre produit élimine 1,63 t de CO2) (hempandlove.com).
À noter que les vêtements fabriqués à partir de cette matière sont généralement biodégradables. Concrètement, ils se décomposent naturellement sans pour autant laisser des résidus nocifs dans l’environnement.
2 autres fibres végétales pour fabriquer des vêtements écoresponsables
Pour éviter de contribuer à l’impact écologique et social très lourd de ces matières (citées précédemment), certaines industries du textile utilisent des fibres végétales. Outre le coton biologique et le chanvre, il en existe 2 autres qui ont moins d’impact sur l’environnement.
Le Lin
Le lin est considéré comme l'un des textiles les plus écologiques pour plusieurs raisons :
Cultivation Éco-Efficiente : Le lin nécessite moins d'eau et de pesticides que le coton conventionnel. Sa culture favorise également la biodiversité et améliore la qualité du sol grâce à sa rotation avec d'autres cultures.
Propriétés du Tissu : Le lin est un matériau naturellement résistant, ce qui confère aux vêtements une plus grande durabilité, réduisant ainsi le besoin de renouvellement fréquent et diminuant l'empreinte carbone du vêtement au cours de sa durée de vie.
Biodégradable : Étant un matériau naturel, le lin est biodégradable, ce qui signifie qu'à la fin de sa durée de vie, il peut se décomposer naturellement sans laisser de traces nocives dans l'environnement.
Confort : Le lin est connu pour être respirant et thermorégulateur, adapté à toutes les saisons. Il peut absorber une grande quantité d'humidité sans se sentir humide au toucher, offrant ainsi un confort optimal.
L'Ortie de Chine (Boehmeria nivea)
L'ortie de Chine, également connue sous le nom de Ramie, est moins connue que le lin mais présente également des avantages environnementaux considérables :
Cultivation Résiliente : La Ramie est une plante qui pousse rapidement et qui est résistante à la maladie et aux parasites, réduisant ainsi la nécessité d'utiliser des pesticides et des produits chimiques durant sa culture.
Faible Consommation d'Eau : Comparativement à d'autres cultures textiles, la Ramie nécessite moins d'eau, ce qui contribue à préserver cette ressource précieuse.
Qualités du Tissu : La fibre de Ramie est blanche, très absorbante, et a une brillance soyeuse. Elle est également connue pour sa capacité à réduire les rides, ce qui peut augmenter la durée de vie des vêtements créés à partir de cette fibre.
Teinture : La Ramie est facile à teindre, permettant l'utilisation de colorants naturels et réduisant ainsi l'impact environnemental du processus de teinture.
En incorporant du lin et de l'ortie de Chine dans la production textile, les industries peuvent ainsi réduire leur impact environnemental tout en produisant des vêtements de haute qualité. Cela favorise une mode plus durable et écoresponsable.
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profitez du programmeLes matières animales : des alternatives écologiques en plein essor
À l’ère où la fast-fashion accélère le mode de consommation des vêtements à une vitesse folle, il faut privilégier les matières éco-conçues. Justement, les tissus fabriqués à partir de fibre animale aident à suivre une mode éthique et responsable, en voici quelques exemples.
Laine biologique
Lorsque vient le moment de renouveler la garde-robe pour l’hiver, les pulls s’invitent incontestablement dans la nouvelle collection ! Pour être un écolo, même en période hivernale, il faut privilégier les vêtements chauds en laine biologique. Un pelage de mouton, ayant l’écolabel GOTS (Global Organic Textile Standard), répond à des normes élevées d’éco responsabilité et de bien-être animal.
Duvet
Connues sous le nom de duvet, les plumes de canard et d’oie sont également utilisées dans les industries textiles. Elles servent à remplir les doudounes et les vestes matelassées. Les plumes certifiées RDS (Responsible Down Standard) s’avèrent des matières animales écologiques pour la confection des vêtements. Ce label garantit le traitement des animaux suivant les normes éthiques et les pratiques responsables en matière de bien-être animal.
Cachemire
L’utilisation du cachemire a aussi son apport dans le cadre du respect de l’environnement. Il s’agit d’une fibre de luxe obtenue à partir du pelage d’une chèvre du même nom. L’élevage de cet animal peut toutefois entraîner la réduction importante de la végétation et l’érosion des sols. C’est pourquoi 4 organisations internationales ont créé le label GOTS pour vérifier si un cachemire est biologique.
Les matières recyclées et upcyclées : vers une mode durable
Le textile est la 2e industrie la plus polluante au monde avec 10 % des émissions de Ges sur la planète (youmatter.world). L’utilisation des matières recyclées réduit alors l’impact environnemental des vêtements confectionnés. Le t-shirt, le pull ou la robe provenant du processus de recyclage apparaissent comme des habits écoresponsables. Les étapes de revalorisation des tissus en nylon, en polyester, en polyamide…, demandent moins d’eau que pour les textiles neufs.
Bien que le recyclage de matériaux tels que le nylon, le polyester et le polyamide soit plus écoresponsable en termes de consommation d'eau, il convient de noter que ces matériaux peuvent libérer des microplastiques dans l'environnement, notamment lors du lavage, entraînant ainsi la pollution et nuisant à la biodiversité aquatique.
Les matières upcyclées, quant à elles, se définissent comme les tissus provenant des chutes ou de fin de rouleaux d’ateliers. Il existe un processus qui permet de récupérer ces restes de matières et de les utiliser pour confectionner un nouveau vêtement, en fonction des tissus disponibles. Le procédé d’upcycling aide ainsi à réduire les émissions de CO2 de l’industrie textile, car il limite les déchets de tissu qui n’ont jamais servi.
