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L’habit permet d’incarner une identité, d’assumer sa singularité. Dans toutes les sociétés, ça a toujours été un élément essentiel. Pourtant, ces quarante dernières années, les choses ont bien changé. Elles sont même parties en vrille. On consomme de plus en plus, des produits que l’on porte de moins en moins (parfois même jamais). Comment en est-on arrivé là ?
Quelles sont les conséquences de la fast fashion sur les hommes et la planète ? Comment agir à son échelle ? On vous dit tout dans cet article.
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Lorsque l’on regarde l’impact carbone de la mode actuellement, les chiffres font froid dans le dos. La mode est la troisième industrie la plus polluante dans le monde, avec un impact carbone de 1,2 milliards de tonnes d’eqCO2 par an.D’après une étude Oxfam parue en 2020 :
avec un impact carbone de 1,2 milliards de tonnes d’eqCO2 par an, la mode représente 10% des émissions de GES annuelles
4% de l’eau potable dans le monde sert à l’industrie textile, ce qui en fait le troisième secteur le plus gourmand en eau potable
Les effets de l’impact de la mode se font sentir à tous les niveaux.
Au niveau des matières premières utilisées pour créer un vêtement, le polyester est le plus utilisé : il représente plus de 70% des fibres issues du pétroles.
Le soucis se situe à moyen terme, lors de l’entretien des vêtements (lavage, séchage, repassage, etc) car on estime qu’ils relâchent environ 500 000 tonnes de microplastique dans les océans.
Le coton est également une matière première fortement utilisée dans la mode : plus du quart des fibres textiles produites dans le monde sont du coton. S’il est parfois cultivée de manière raisonnable, les conditions d’exploitation sont souvent à revoir à cause d’une utilisation intensive d’engrais et de pesticides nocifs pour la biodiversité.
💡Pour aller + loin :
Quelles sont les matières éco-conçues permettant de créer des vêtements écoresponsables ?
L’impact environnemental du transport est également très fort. Oxfam estime ainsi qu’un jean parcourt plus de 65 000km avant d’être vendu (soit 1,5 fois le tour de la planète). En effet, la matière première peut provenir d’un pays (coton argentin par exemple), puis être assemblé sur un autre continent (Chine ou Bengladesh), voir en plusieurs étapes dans plusieurs pays, avant de venir jusqu’en France.
Jusqu’à l’arrivée de la fast-fashion, les créateurs et les boutiques créaient deux collections de vêtements par an : en été et en hiver. Mais tout a été bouleversé il y a quelques années avec l’arrivée d’acteurs comme H&M ou Zara, qui ont commencé à créer une collection par mois.
Shein a encore révolutionné cette méthode de production, en étant capable de produire et de mettre sur le marché un modèle en moins de 48h.
Le principe fondamental de la fast-fashion est d’inciter les consommateurs à acheter toujours plus de vêtements. C’est la mode jetable : les consommateurs achètent une tenue très peu chère, produite dans des conditions déplorables à la fois pour l’environnement et pour les travailleurs, et tout ça pour la porter qu’une ou deux fois dans le meilleur des cas.
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L’univers de la fast fashion se démarque par ses méthodes de production qui lui permettent de sortir très rapidement de nouvelles collections.
Aperçu des leviers utilisés pour y parvenir :
Une conception express : les marques et entreprises de fast fashion réalisent une veille permanente des tendances. Dès qu’une opportunité est identifié, elles mobilisent leurs équipes en interne pour décliner de nouveaux produits.
Des gros volumes de production : les marques de la fast fashion produisent un nombre important de produits différents mais aussi un volume conséquent pour chaque produit. Ce volume leur permet de réaliser des économies d’échelle et de proposer des tarifs compétitifs.
Des délais de production ultra rapides : certaines marques sont capables de commercialiser de nouveaux produits en quelques jours à peine. Leur pari n’est pas celui de la qualité mais de la priorité, d’arriver en premier pour saturer le marché.
Des prix très compétitifs : des matières premières de mauvaise qualité et une main-d’œuvre bon marché réduisent le coût des produits. Les marques proposent ainsi des vêtements ou des chaussures à des prix compétitifs.
Un renouvellement fréquent des collections : la notion d'intemporel ou d’essentiel n’existe en général pas. Ces marques produisent beaucoup et remplacent vite les produits par de nouveaux.
Des pratiques marketing qui poussent à la consommation : les marques de la fast fashion jouent sur les biais cognitifs pour pousser à l’achat (prix très bas, offres promotionnels, produits offerts, sentiment de rareté avec des compteurs de produits restants, sentiment de FOMO avec un chronomètre avant la fin d’une vente, etc…).
Voici les 4 principaux impacts environnementaux identifiés 👇
Les déchets textiles : on parle ici des invendus mais aussi des vêtements directement jetés par les consommateurs. En France, on estime que chaque année, 10 000 et 20 000 tonnes de produits textiles sont jetés. Pire, une grande partie d’entre eux n’ont souvent jamais été portés. Résultat ? Comme le partageait Le Monde récemment, même les filières de tri son saturées.
Les matières premières : sans surprise, produire plus implique une utilisation toujours plus massive de l’eau, de l’énergie (non renouvelables dans beaucoup d’usines), du pétrole. Oui, vous avez bien lu. Aujourd’hui, 70 % des fibres synthétiques produites dans le monde sont issues du pétrole.
La pollution lié aux produits chimiques utilisés : cela fait ici écho aux procédés de teinture, d’impression, de pré-lavage utilisés dans la fabrication. Ces derniers entraînent bien souvent la libération de substances chimiques dans l’air et l’eau, contribuant à la pollution de l’environnement. Le secteur textile causerait près de 20 % de la pollution de l’eau mondiale. C’est d’ailleurs également le cas, à bien moindre échelle, lorsque vous faites une machine à laver avec des vêtements synthétiques.
La logistique et les transports : On parle ici non seulement du transport en amont (matière première vers les usines, vêtements vers les hubs internationaux puis les magasins, etc…) mais aussi du bout de la chaîne et de la livraison chez les particuliers. En 2024, Temu et Shein représentaient 22% des colis expédiés par La Poste en France.
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Celui-ci est plus difficile à réaliser car on ne le voit pas directement en Europe. Pourtant l’impact est bien réel. Explications :
Le salaire des travailleurs : Les usines de marques fast fashion sont souvent implantées dans des pays où les conditions de travail sont mauvaises. Leur but ? Réduire les coûts autant que possible. Selon l’OMT (Organisation Mondiale du Travail) estime que 79 millions d’enfants sont exploités par l’industrie textile. A Dacca au Bengladesh, cela représente 15% des enfants des bidonvilles, travaillant plus de 60h par mois pour moins de 30€.
Les conditions de travail (horaires, lieu de travail, quotas de production élevés, etc…) : On a tous en tête l’effondrement du Rana Plaza (à Dacca) en 2013, qui avait causé 1 138 morts et plus de 2 500 blessés. Cet accident aurait pu être évité si on avait décidé de mettre des normes et de les respecter dans cette usine textile.
La précarité globale des travailleurs : La grande majorité des travailleurs sont employés via des contrats temporaires ou journaliers. Autrement dit ? Des contrats précaires, sans aucune sécurité (chômage, mutuelle, pas de formation, etc…).
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Si la mode est tout de suite pointée du doigt pour son impact environnemental fort, des solutions existent.
Vous pouvez tout d'abord consulter l'affichage environnemental associé au vêtement que vous achetez. A partir de la fin de l'année 2023, il est devenu obligatoire sur tous les vêtements neufs vendus.
La composante majeure de l’empreinte carbone d’un vêtement vient de deux facteurs :
les matières premières : souvent cultivées ou fabriquées loin du lieu de vente du produit (et dans des conditions douteuses, avec beaucoup de produits chimiques reversées dans la nature)
l’assemblage du produit, réalisé dans des pays avec une main d’œuvre bon marché (et dans des conditions de travail souvent difficiles)
De plus en plus, on peut voir que les initiatives fleurissent pour travailler sur ces aspects et éviter des déplacements inutiles, et créer des vêtements de qualité, qui dure dans le temps. On peut par exemple penser à Veja, qui assume produire toutes ses baskets au Brésil car la marque y trouve toutes les composantes d’une chaussure (caoutchouc, tissu, cuir), et une main d'œuvre formée. Ainsi, la basket ne fait qu’un trajet pour arriver en France.
, avec des marques comme 1083, travaille à trouver les matières premières de qualité le plus proche possible de la France, et à assembler le vêtement dans l’Hexagone. Cette mouvement, visant plus d’éthique pour une mode durable, est ce que l’on appelle la “slow fashion”. Pour aller plus loin : découvrez notre article sur l'éco-conception
Rendez-vous incontournable pour chiner de belles pièces vintage, les magasins de seconde-main font leur retour sur le devant de la scène. Vous en trouverez de toute sorte : vente de vêtements au kilo, achat d’une pièce spécifique, échange de vêtements - en ligne ou en boutique.
Cette pratique est à la fois douce pour votre porte-monnaie (vous pourrez trouver des pièces de marque à un prix défiant toute concurrence si vous avez de la chance) et également pour la planète.
En effet, le vêtement connaît une seconde vie grâce à cette méthode. De plus, le plus souvent, il évite de parcourir de longues distances car il est vendu / échangé à proximité des deux particuliers.Si vous souhaitez acheter en seconde main, nous vous recommandons par exemple des sites comme OMAJ ou Wedressfair.
💡Pour aller + loin :
Que faire de ses vieux vêtements ?
Cette méthode est de plus en plus répandue. Il s’agit de récupérer des chutes de tissu (soit déjà utilisées précédemment, soit qui n’ont pas réussi à trouver un usage) pour en faire des vêtements. De plus en plus de marques se spécialisent dans l’upcycling, pour créer des vêtements uniques et donner une seconde vie à des tissus encore en bon état.
Si la location de vêtements fait fureur aux Etats-Unis, cette habitude est encore timide en France. Pourtant, plutôt qu’acheter une tenue que vous ne remettrez jamais par la suite, il peut être intéressant de louer des vêtements pour une occasion spéciale (mariage, baptême, anniversaire par exemple). Ainsi, vous pourrez vous permettre de porter une robe griffée sans impacter votre budget. Des solutions comme Le Closet permettent également de louer votre garde-robe au quotidien.
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Voici tous nos conseils pour réduire l’empreinte carbone de vos vêtements :
Acheter des pièces qui vous plaisent vraiment pour les garder sur le long terme
Eviter d’acheter sur un coup de tête, mais réfléchir si vous avez vraiment besoin de ce vêtement ou de cet accessoire
Réparer des petits accrocs du quotidien (bouton qui se découd, couture qui lâche, etc)
Acheter ou louer sur des sites de mode éthique (seconde main, matières tracées qui durent longtemps, pièces upcyclées, etc)
On considère comme marque éco-responsable, une marque qui fabrique ses produits dans de bonnes conditions (humaines, sociales, environnementales). Au-delà de cet aspect, il y a également une notion de volume. Les marques éthiques s’engagent en général pour produire de manière raisonnée, et ce afin d’éviter les produits non vendus et donc le gaspillage. Certaines poussent même la démarche en optant pour de la pré-commande. Faire le choix de se tourner vers une marque éco-responsable, c’est s’habiller de manière cohérente par rapport à ses valeurs (le respect de l’homme et de la planète).
Bon à savoir : les engagements d’une marque éco-responsable peuvent être variés (matières naturelles et/ou biologiques, usage de matériaux recyclés et/ou recyclables, production locale, prix justes toute l’année, transparence dans la composition de ses produits, logistique engagée, etc…). Libre à vous de voir les points auxquels vous êtes les plus sensibles et de choisir en fonction les marques engagées sur ces sujets.
Vous aimez Zara, Mango, H&M, Bershka, Pull&Bear, Shein, Forever 21 ? Vous allez adorer Musier, Thinking Mu, Tricot, The Odder Side, Loom, Aud.rey, Colorful Srandard, Valentine Witmer, Asphalte, Patagonia, Brava Fabrics, Samsoe Samsoe, Veja ou encore Côtelé Paris. Ce ne sont que des exemples. Il existe en France des dizaines (voir des centaines) de marques qui fabriquent des produits de qualité tout en respectant les hommes et la planète. Acheter, c’est voter. Constituer sa garde-robe avec des produits venant de marques engagées, c’est envoyer un signal fort. Alors, on enclenche le pas ? :)
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