/ -->
Un rapport confidentiel de l’ARS Occitanie, révélé ce lundi 16 décembre par Le Monde et Radio France, met en lumière un « risque viral » dans l’usine Perrier de Vergèze (Gard), propriété de Nestlé. Les autorités sanitaires suggèrent même à l’entreprise d’envisager l’arrêt de la production d’eau minérale sur ce site.
Mais revenons en arrière, car les eaux en bouteille sont dans la tourmente depuis le début de l’année 2024.
Agissez aujourd'hui en réduisant votre empreinte carbone bancaire
En simulant l'impact CO2 de votre argent, vous faites une première étape pour réduire votre empreinte carbone.
Dans une enquête publiée le 30 janvier, Le Monde et la cellule investigation de Radio France révélait déjà qu’un tiers des eaux vendues comme « minérales naturelles » ou « de source » subissent des traitements similaires à ceux de l’eau du robinet. Selon le code de la santé publique, les eaux en bouteille se classent en trois catégories : « eaux minérales naturelles », « eaux de source » et « eaux rendues potables par traitement ».
Les deux premières, issues de nappes souterraines profondes, doivent être naturellement pures et ne peuvent faire l’objet que de traitements très limités. Les procédés de filtration par ultraviolets ou charbon actif, utilisés en secret par les marques d’eau en bouteille y sont donc interdits. Parmi les marques concernées figurent celles de Nestlé Waters (Perrier, Vittel, Hépar…) et du groupe Sources Alma (Cristaline, Saint-Yorre, Vichy…).
Au-delà de ces aspects réglementaires, Perrier fait face à des problèmes sanitaires. En avril dernier, face à la découverte de contaminations dans plusieurs forages, Nestlé avait décidé d'arrêter la production des bouteilles de Perrier d’un litre pour se concentrer sur des formats plus petits.
Pour pallier la qualité insuffisante de sa ressource en eau, l’usine aurait utilisé des filtres destinés à dissimuler la contamination de l’eau brute, permettant ainsi à la marque de maintenir la vente de ses bouteilles sous l’appellation « eau minérale naturelle ». Pourtant, l’ARS affirme que ces microfiltres au maillage très fin ne sont « pas réglementaires » pour garder l’appellation d’eau minérale. De plus, selon l’ARS, ces filtres « n’ont pas d’effet de rétention sur les virus ».
Nestlé, qui avait reconnu leur utilisation dès 2021, aurait reçu plusieurs avertissements, notamment de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) et de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), en raison du « risque virologique » encouru. Malgré ces mises en garde, le gouvernement d’Élisabeth Borne aurait autorisé, en février 2023, leur utilisation, comme le révèle la cellule investigation de Radio France.
Aujourd’hui, l’ARS envisage un « arrêt de la production d’eau minérale naturelle sur le site de Vergèze ». L’avenir de l’usine dépend désormais de la décision de la préfecture du Gard, chargée d’examiner la demande de renouvellement d’autorisation d’exploitation déposée par Nestlé en octobre 2023.
Vous souhaitez agir pour le traitement de l'eau ?
Avec votre compte helios, vous financez la protection de l'eau sans changer vos habitudes au quotidien.
Alors si l’eau en bouteille présente des risques de contamination, qu’en est-il de l’eau du robinet ?
Selon un rapport publié en avril 2023 par l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, environ un tiers de l'eau distribuée en France ne serait pas conforme à la réglementation. Cette eau potable est largement contaminée par les métabolites du chlorothalonil, un pesticide interdit depuis 2019.
Plus récemment, la cellule investigation de Radio France et le réseau France Bleu ont mené une enquête sur la présence de PFAS, également connus sous le nom de polluants éternels, dans l'eau. Ces molécules chimiques s'accumulent dans l'organisme et peuvent avoir des effets nocifs sur la santé. L'étude montre que 43 % des échantillons d'eau du robinet testés en 2024 en France sont contaminés.
L'enquête a révélé que 27 échantillons contiennent des PFAS interdites ou classées comme cancérogènes, dont cinq présentent des niveaux préoccupants : à Auxerre (Yonne), Lille (Nord), Saint-Jean-de-Losne (Côte-d'Or), Saint-Vit (Doubs) et Déols (Indre). Dans des pays comme le Danemark ou les États-Unis, qui ont des législations plus strictes, ces cinq échantillons seraient considérés comme non conformes. Par ailleurs, trois prélèvements dépassent la limite autorisée en France : à Cognac (Charente), Martres-Tolosane (Haute-Garonne) et Saint-Symphorien-d'Ozon (Rhône).
Face à ces études, comment être sûr de la qualité des eaux de ma commune ? Pour cela, plusieurs solutions sont à votre disposition.
En France, l'Agence Régionale de Santé (ARS) publie chaque année des rapports sur la qualité de l'eau potable, accessibles en ligne. Vous pouvez consulter ces rapports pour connaître les résultats des analyses effectuées sur les réseaux de distribution.
De plus, des sites web spécialisés, comme celui du ministère de la Santé ou l'application "Eaufrance", permettent de vérifier la conformité de l'eau dans votre commune en temps réel (par exemple ici : https://sante.gouv.fr/sante-et-environnement/eaux/eau).
Si vous avez des doutes, vous pouvez également demander un rapport de qualité directement auprès de votre fournisseur d'eau. Enfin, certains laboratoires privés proposent des tests d'eau pour analyser la présence de contaminants spécifiques, comme les métaux lourds ou les pesticides.
Intéressé par une Assurance-vie ? Ouvrez la vôtre chez helios
Economisez pour la Planète : avec helios, vous avez l'assurance de ne pas polluer l'eau.
Nous le voyons, l’enjeu de la gestion de l’eau est plus que jamais un sujet d’actualité en France. Face à ce constat, mais aussi face au dérèglement climatique qui accentue les problèmes d’approvisionnement, par les sécheresses notamment, helios se mobilise pour le traitement de l’eau.
Ainsi, nous avons participé au financement d’une centrale d’assainissement de l’eau à Montpellier. L'impact de ce projet est double : d'une part, permettre un traitement efficace des eaux usées de la région de Montpellier, et d'autre part, utiliser la méthanisation des boues pour produire de l'énergie verte.
Vous aussi, rejoignez le mouvement : ouvrez un compte helios et contribuez à protéger nos ressources hydriques sans changer vos habitudes bancaires au quotidien !
Sources :
Public Sénat : Scandale des eaux en bouteille : « Ces dissimulations, c’est ce qu’il y a de pire dans une démocratie »
Le Parisien : Production d’eau minérale Perrier : 5 minutes pour comprendre le scandale
France Info : Eau du robinet : la carte de France de la contamination aux polluants éternels
Pour aller + loin :
Découvrez l'enquête du thon contaminé au mercure
Étape 1
Inscription en 8 minutes
Ouvrez votre compte directement dans notre app mobile
Étape 2
Confirmez votre identité
Filmez-vous et votre pièce d’identité européenne en cours de validité.
Étape 3
Votre compte est validé
Vous pouvez utiliser votre RIB et votre carte virtuelle immédiatement.
Étape 4
Carte envoyée gratuitement
Votre carte en bois ou plastique recyclé arrivera chez vous sous 10 jours ouvrés.
Étape 1
Inscription en 8 minutes
Ouvrez votre compte directement dans notre app mobile
Étape 2
Confirmez votre identité
Filmez-vous et votre pièce d’identité européenne en cours de validité.
Étape 3
Votre compte est validé
Vous pouvez utiliser votre RIB et votre carte virtuelle immédiatement.
Étape 4
Carte envoyée gratuitement
Votre carte en bois ou plastique recyclé arrivera chez vous sous 10 jours ouvrés.