Guide : quelle est l’empreinte carbone d’internet et que faire ?
Comprendre l’empreinte carbone d’internet au sens large et les actions à mettre en place pour réduire son impact à l’échelle individuelle.
Entre 2013 et 2017, la consommation énergétique du secteur du numérique a augmenté de 50 % dans le monde. Cela représente maintenant entre 6% et 10 % de la consommation mondiale d’électricité. Alors qu’est ce qui pèse le plus lourd dans le numérique ? Que peut-on faire à notre échelle ? Quelle projection pour les années à venir ?
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ouvrir un compteQuel est l’impact environnemental du numérique ?
La définition du numérique
Tout d’abord revenons sur le terme “numérique”.
En général, quand on parle de l’impact d'internet, on fait en fait référence au numérique. Et justement, qu’entend-on par numérique ? C’est un mot générique qui englobe indistinctement les outils, les contenus et les usages liés au digital et à internet. C’est donc aussi bien les interfaces, les smartphones, les tablettes, les ordinateurs, les téléviseurs que les réseaux qui transportent les données (3G, 4G, 5G, etc…).
Cinq chiffres clés sur l’impact du numérique en France
- 2,5% de l’empreinte carbone de la France est liée au numérique
- En France, 10% de la consommation électrique annuelle vient du numérique
- À l’échelle individuelle, la consommation annuelle électrique liée au numérique équivaut à l’impact environnemental d’un trajet en voiture sur environ 2259km
- Les outils numériques les plus impactants sont les terminaux utilisateurs (téléviseur, ordinateurs, smartphones, tablettes, etc…). Ils représentent à eux seuls entre 65% et 90% de l’impact environnemental (selon l’indicateur que l’on considère)
- 78% de l’impact environnemental du numérique sur les émissions de gaz à effet de serre est lié à l’étape de fabrication
💡 Bon à savoir : À l’échelle mondiale, le numérique représenterait 3 à 4 % des émissions de gaz à effet de serre (GES). Une part qui paraît donc anecdotique mais qui reste colossale et surtout qui tend à augmenter de manière exponentielle dans les années à venir.
Un impact qui devrait augmenter d’ici 2040
Le sujet du numérique est en pleine explosion.
Il est d’ailleurs important de souligner ici que de nombreuses études estiment que ses usages devraient continuer à augmenter largement.
Selon un pré-rapport de la mission d’information sur l’empreinte environnementale du numérique du Sénat, les émissions en GES du numérique pourraient augmenter de + 60% d'ici à 2040 si rien n’est fait. Cela ferait passer la part du numérique dans l’empreinte carbone française de 2,5% à 6,7 %.
Une fresque pour tout comprendre aux enjeux écologiques liés au numérique
Dans la lignée de la fresque du climat ou de la fresque de la biodiversité, certains ont imaginé la fresque du numérique. C’est un serious game d’une demi journée, par groupes de 4 à 8 personnes, et qui permet de se former aux enjeux environnementaux du numérique.
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1. Limiter le stockage de données : Aujourd’hui, on a tendance à stocker à l’infini sur le cloud (photos, mails, documents, notes, etc…). Le mieux d’un point de vue écologique reste d’une part de trier pour ne garder que l’essentiel, d’autre part de stocker en local (sur un ordinateur, une clé USB, un disque dur, etc…)
2. Trier ses mails : Les applications de messagerie permettent de trier facilement l’(ensemble des messages que l’on reçoit dans des dossiers. C’est pratique mais cela incite aussi à stocker un maximum de choses. Pourtant, les mails et les pièces jointes associés ont un impact cumulé colossal. Le bon réflexe ? Supprimer ce qui ne vous sera plus utile.
3. Privilégier les appels à la visio : Rien de surprenant ici. La visio est beaucoup plus consommatrice qu’un simple appel. Lorsque ce n’est pas nécessaire, privilégiez donc un simple appel.
4. Adopter le mode économie d’énergie : la plupart des appareils proposent un mode “économie d’énergie”. Ce dernier permet de limiter la consommation (via une usage plus sobre des données, un éclairage plus faible, etc…). Mettez-le en place aussi souvent que possible.
5. Prenez soin de vos équipements : une grande partie de l’empreinte carbone du numérique vient de la fabrication et du recyclage des terminaux. Rien de mieux pour réduire votre impact que de prolonger leur durée de vie. Gardez -les longtemps, prenez en soin, réparez-les. Il peut aussi être très intéressant d’opter pour du reconditionné plutôt que du neuf.
6. Éteindre les équipements : Nous avons tendance à laisser l’ensemble des équipements allumés en permanence (box, ordinateur, etc…). Optez pour une prise multiple qui s’allume et s'éteint. Coupez la nuit ou lorsque vous n’êtes pas là.
7. Enregistrez vos favoris sur votre navigateur : Une requête sur un moteur de recherche a de l’impact. Par ailleurs, laisser les onglets ouverts aussi. Enregistrez en favoris les sites que vous utilisez le plus plutôt que de laisser une infinité d’onglets ouverts.
8. Recycler vos appareils en fin de vie : Ne jetez pas n’importe où. Il existe aujourd’hui de nombreuses solutions de tri pour les déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE ou D3E). En effet, ils font l’objet d’une filière spécifique. Allez donc dans une ressourcerie, un point de collecte DEEE, une déchetterie ou parfois même dans votre magasin préféré.
En simulant l'impact CO2 de votre argent, vous faites une première étape pour réduire votre empreinte carbone.
Lancer la simulationZoom sur l'empreinte carbone d’helios
Puisque l’on parle d’empreinte carbone, parlons de celle d'helios.
Voilà quelques chiffres :
- En 2023, et pour la deuxième année consécutive, les comptes helios sont les plus verts de France avec une intensité carbone de 100kg eq.CO2 par an, par millier d'euro déposé
- L’impact carbone par collaborateur est de 5,7t (vs 10,4t en moyenne dans les banques et structures d’investissement traditionnels)
- 48% de notre impact provient du numérique. Pour être plus précis, cela vient des publicités en ligne, des serveurs cloud, mais aussi de l’achat de services comme les frais d’avocat et de recrutement
FAQ : Quelques précisions sur l’empreinte carbone numérique
Quel est l’empreinte carbone d’une recherche Google ?
Une recherche Google n’est pas anodine. Selon Alex Wissner-Gross (chercheur à Harvard), chaque requête émettrait environ 7 grammes de CO₂. Pour mieux se projeter, 10 recherches sur Google émettraient plus qu'un kilomètre fait à scooter (62 g).
Quelle est l’empreinte carbone de Google en tant qu’entreprise ?
Alphabet (anciennement Google) se considère neutre en carbone (pour l’ensemble de ses activités) depuis 2007. Comment est-ce possible ? Grâce à l’achat de crédits carbone à hauteur de ses émissions opérationnelles. Attention, cela ne veut pas dire que les activités de l’entreprise ne sont à l’origine d’aucune émission, cela veut simplement dire qu’elle les compense.
Quel réseau social a le plus d’impact environnemental ?
En première place du classement, on retrouve TikTok. Logique, c’est un réseau social qui se base sur la vidéo, le type de contenu le plus émetteur. Ce n’est pas un réseau social mais Netflix est également un des sites qui a le plus d’impact.
Quelle est l’empreinte carbone d’un email ?
Selon l’ADEME, un email avec une pièce jointe de 1 Mo émettrait en moyenne 19g de CO2. CEla paraît infime et pourtant, quand on voit le volume de mails envoyés au quotidien, l’impact devient vite conséquent.
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