Les entreprises les plus polluantes : qui sont-elles ?
Explorez la liste des entreprises les plus polluantes, des géants pétrogaziers aux industries sidérurgiques et chimiques, et leurs efforts pour réduire leurs émissions de CO2 face aux enjeux climatiques.
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De la hausse de température à la perte de biodiversité, les différents organismes défenseurs de l’environnement tirent la sonnette d’alarme sur les conséquences néfastes du réchauffement climatique. Le but est d'inciter toutes les entités concernées à renoncer à leurs activités générant beaucoup de Gaz à effet de serre (GES).
Cependant, ces dernières ne cessent de s’accroître au fil des années alors que les mesures prises demeurent insuffisantes. C’est une situation qui va à l’encontre de l’objectif de l’Accord de Paris visant à limiter l’augmentation de la température à 1,5 °C, au-dessus des niveaux préindustriels. Les entreprises de différents secteurs dans le monde s’avèrent les principaux pollueurs de la planète. Détails !
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Les trois grandes compagnies pétrogazières dans le monde
Lors du Protocole de Kyoto, les entreprises polluantes étaient déjà appelées à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. La majorité d’entre elles travaillent dans l’exploitation des énergies fossiles, notamment du pétrole.
Saudi Aramco
Selon les rapports d’un centre américain « Climate Accountability Institute » publiés dans le quotidien The Guardian, le Saudi arabian oil company (Aramco) est la première des 20 entreprises les plus polluantes au monde. Jusqu’en 2017, il affichait 59,26 milliards de tonnes de dioxyde de carbone émises. Et rien qu’en 2019, le premier exportateur de pétrole mondial a rejeté 1,93 milliard de tonnes d’équivalents carbone, soit plus de quatre fois des émissions de la France la même année.
Par ailleurs, l’industrie pétrolière prévoit encore d’investir massivement dans ses capacités de production bien que sa politique de décarbonation demeure vulnérable. Elle ne tient ainsi compte que de ses émissions directes et indirectes liées aux processus de fabrication (scope 1 et 2), mais néglige celles induites par l’utilisation de ses produits (scope 3).
À noter que le gaz à effet de serre ne contient pas uniquement le dioxyde de carbone. Il se compose aussi du méthane à hauteur de 17 % et du protoxyde d’azote.
Chevron
Sixième au niveau mondial et deuxième aux États-Unis, Chevron se retrouve en deuxième liste en empreinte carbone en générant 43,35 milliards de tonnes de CO2. Cependant, d'ici à 2028, la major américaine lance un investissement de 10 milliards de dollars en vue de faire baisser ses émissions carbone.
Par ailleurs, il faut savoir que l’utilisation de l’or noir atteint près de la moitié des émissions de carbone aux États-Unis. Aussi, la fabrication du plastique augmente avec l’exploitation du pétrole. Outre l’exploitation engendrant la pollution atmosphérique, les combustibles fossiles entraînent souvent des conséquences néfastes pour l’écosystème, comme celles causées par le déraillement du train pétrolier du lac Mégantic en 2013 et la marée noire provoquée par Exxon Valdez en 1989.
Gazprom et autres
La société russe productrice de gaz naturels, depuis 1989, Gazprom est la troisième entreprise la moins respectueuse de l’environnement, avec 43,23 milliards d’émissions carbone. En général, les gaz naturels ne polluent pas plus que le charbon et le pétrole. Mais le plus inquiétant réside dans la méthode utilisée, notamment les torchages de ce combustible, générant des produits nocifs pour l’environnement, comme le monoxyde de carbone et l’oxyde d’azote.
Après Gazprom, la liste revient sur un autre géant américain, ExxonMobil avec 41,9 milliards de tonnes de CO2 émises. Puis, un retour au Moyen-Orient avec le National Iranian Oil Company qui a généré 33,66 milliards de tonnes de carbone. Ensuite, les sociétés anglaises BP et Shell ont engendré respectivement 34 et 32 milliards. En huitième et onzième lignes figurent les deux entreprises asiatiques Coal India et PetroChina entre les deux producteurs pétroliers latino-américains Pemex et Oleos du Venezuela.
En revanche, l’exploitation des énergies fossiles où se concentrent ces 11 premières entreprises les plus polluantes au monde reste un enjeu majeur pendant les forums sur le climat. Le paradoxe est-il que la 28ᵉ édition de la Conférence des Parties (COP28) s'est tenu le 30 novembre 2023 au pays des plus gros émetteurs de CO2.
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Top des entreprises les plus polluantes en France
Dans l’Hexagone, les entreprises les plus polluantes génèrent près de 10 % des émissions nationales de CO2. Aussi, les multinationales travaillant dans la sidérurgie, l’énergie fossile ou la chimie restent les principales sources de pollution en France.
La fabrication d’acier d’ArcelorMittal
ArcelorMittal, le premier sidérurgiste du pays, implanté à Dunkerque, figure parmi les entreprises les plus pollueuses dans l’Hexagone. Toutefois, le deuxième métallurgiste mondial exploitant trois fourneaux envisage de produire de l’acier en remplaçant le charbon par du gaz naturel. Ainsi, d'ici à 2050, la société prévoit d’y investir 1,4 milliard d’euros pour fabriquer de l’acier sans émettre du CO2. Elle vise alors une réduction de 40 % d’émission d'ici à 2030 par rapport à celle de 2018.
Le fournisseur d’énergie TotalEnergies
L’entreprise pétrogazière TotalEnergies est 17ᵉ sur la liste publiée par The Guardian, avec 12,35 milliards de tonnes de CO2 émises depuis 1965. En outre, l’ONG Greenpeace a annoncé dans son rapport en 2022 que le géant pétrogazier a menti sur sa déclaration de bilan carbone. L’organisme a estimé que la société TotalEnergies émet quatre fois plus qu’elle ne l’admet. Toutefois, la compagnie a adopté une stratégie pour renforcer ses ambitions en matière de neutralité carbone. Aussi, il a pu réduire à 34 % ses émissions de méthane par rapport à 2020.
La filière chimie
La filière chimie, dont font partie Solvay, AirLiquide et Boréalis, représente 25 % des émissions totales des industries en France. Avec l’appui du gouvernement, une baisse de 26 % de gaz à effet de serre est prévue pour cette filière d'ici à 2030. Il s’agira aussi d’investir dans l’hydrogène bas-carbone, le captage du CO2, en vue d’un stockage et d’une réutilisation et d’une électrification des procédés. Pour AirLiquide, cette société s’était engagée à diminuer les émissions GES d'ici à 2025, en baissant à 30 % son intensité carbone.
La fabrication du ciment
Les cimentiers, comme Lafarge et Calcia, libèrent une forte quantité de CO2 pendant la combustion à haute température des calcaires. Aussi, les sociétés de cimenteries présentent 20 % des sites les plus polluants en France. Pour Lafarge, il s’engage à réduire ses émissions de GES en remplaçant les sources d’énergie par le recyclage des déchets. Cette initiative permettra de fabriquer du ciment bas-carbone avec moins de 30 à 70 % d’émissions de carbone.
Pour aller + loin :
découvrez un résumé du rapport du GIEC
quelles sont les limites planétaires ?
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