10 astuces pour limiter ses déchets à la maison

10 astuces pour limiter ses déchets à la maison

En 2020, 39 millions de tonnes de déchets ménagers ont été produits par les français (selon l’Ademe). L’empreinte carbone générée par ces déchets s’ajoute donc à l’empreinte carbone de chaque français.

avril 2023

8 min

Dans une démarche de réduction / zéro déchet, il est important d’envisager des options qui visent à réduire ou à éliminer la production de déchets à l’échelle individuelle. Voici quelques astuces.

Les déchets ménagers des français

En France, un habitant produit 354 kg d’ordures ménagères chaque année. Ce chiffre est calculé à partir des tonnages des poubelles des ménages (hors déchets verts) collectés par les collectivités locales (calculs réalisés par l’Ademe).

Si on intègre en plus les déchets des collectivités et une partie des déchets d’activités économiques, la quantité de déchets municipaux produite par habitant monte alors à 536 kg par habitant (si on choisit la méthode d’Eurostat utilisée pour des comparaisons internationales.

Si on veut creuser encore, on peut aussi intégrer les déchets professionnels et dans ce cas, on atteint 13,8 tonnes de déchets produits par an et par habitant en France.

C'est trop, et cela influe sur le jour du dépassement. En 2023, il a lieu le 2 août. Si nous continuons dans cette voie, il faudrait 1,7 planète pour soutenir la consommation mondiale !

Mais comment sont traités les déchets et quel est leur impact après leur fin de vie ? On vous en dit plus.

💡 Pour aller + loin : découvrez notre zoom sur les composantes de l’empreinte carbone des Français. L’alimentation représente une part importante de cette empreinte carbone, mais le transport et le logement sont également très présents !

Ainsi, nous devons prêter attention à tout notre mode de consommation et à tous les objets que nous consommons tous les jours.

Les déchets : quel traitement leur est réservé ?

Il existe plusieurs méthodes pour traiter les déchets et chacune de ces méthodes aura un impact différent sur la valorisation du déchet. C’est le produit en lui-même qui détermine quel traitement est le plus adapté.

Le choix doit dans tous les cas se faire dans le respect de la hiérarchie des modes de traitement, l’objectif final étant de s’engager dans la transition vers une économie circulaire.

Voici les différents traitements possible :

  • La réutilisation : Où une légère opération est effectuée sur les déchets ce qui leur permet d’être utilisés de nouveau. La réutilisation permet d’éviter la fabrication d’un objet neuf à partir de nouvelles matières premières.
  • Le recyclage : Permet de valoriser les matières. Cela permet de lutter contre l’impact environnemental causé d’une part par la production des déchets et d’autre part par leur élimination. Le recyclage permet une gestion durable des ressources.
  • Le compostage : Permet de valoriser les matières organiques. Avec ce mode de traitement, les déchets vont être insérés dans un composteur en présence d’air afin de fermenter et de produire du compost. Ici l’objectif est que la matière organique retourne au sol.
  • La méthanisation : Permet une valorisation énergétique, ce qui est préférable à l’élimination. Ce mode de traitement est réservé aux déchets ne pouvant pas être réutilisés ou recyclés. Ici, les déchets se dégradent en absence d’oxygène ce qui permet de produire du biogaz. Ce mélange transforme la matière organique en produit appelé digestat.
  • L'incinération : Méthode d’élimination sans valorisation énergétique. C’est le mode de traitement des déchets à éviter, il doit être réservé aux déchets qui n’ont aucune possibilité de valorisation.
  • Le stockage : Il est également une méthode d’élimination des déchets. Ce mode a longtemps été privilégié en raison de son coût particulièrement bas mais cela a évolué suite à une hausse progressive des coûts d’exploitation de l’installation des décharges.

En moyenne et en France, la répartition du traitement des déchets est composée de :

  • Décharges à 36%
  • Incinération à 30%
  • Valorisation matière (recyclage) : 20%
  • Gestion biologique (compostage/méthanisation) : 14%

Changer ses habitudes pour réduire ses déchets

Pour mettre en place de nouvelles habitudes, la maison est l’endroit idéal. Chacun connaît ses habitudes, ses comportements, et sait identifier ceux qui peuvent être modifiés. De la boîte aux lettres, à la salle de bain en passant par la cuisine, chaque pièce de la maison peut se voir alléger en déchet.

Selon l’implication de chacun, les actions peuvent d’abord viser à réduire les déchets pour ensuite adopter le zéro déchet.

Au-delà d’un nouveau mode de vie plus écologique, ces nouveaux réflexes permettent de réduire son empreinte carbone grâce à des solutions plus durables qui préservent l’environnement.

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Réduire l'impact de son alimentation

L'alimentation compte pour un cinquième de l'empreinte carbone des français. Ainsi, réduire son impact passe forcément par une modification de ses habitudes alimentaires.
Pour atteindre le zéro déchet dans l’alimentation on peut faire son propre potager, ce qui réduit les emballages plastiques des fruits et légumes que l’on peut trouver en magasin. Cuisiner soi-même ses aliments reste la meilleure solution. On peut également acheter en vrac dans des magasins spécialisés.

Concernant l’alimentation, on peut également opter pour des produits plus respectueux de l’environnement, comme ceux provenant de l’agriculture régénérative. C’est ce que propose OMIE, une entreprise qui permet d’acheter des denrées alimentaires provenant exclusivement de l’agriculture régénérative.

💡Bon à savoir : l’agriculture régénérative consiste à préserver les sols des effets néfastes de l’agriculture : baisse de la biodiversité, maladie touchant les plantes, baisse de la fertilité des sols…Cette agriculture diversifie les récoltes au sein d’une même parcelle afin de préserver l’environnement.

Enfin, on peut modifier ses modes de cuisson pour réduire l'empreinte carbone générée. Par exemple, la marmite norvégienne permet de faire mijoter vos plats de manière écologique. Et vous pouvez même la fabriquer vous-mêmes avec du matériel de récupération.

Prolonger la durée de vie en favorisant la seconde main

Un principe de base du zéro déchet : le déchet qui pollue le moins est le déchet que l'on ne produit pas. Ainsi, grâce à la seconde main, au lieu de produire de zéro une nouveauté, on rallonge la durée de vie d'un objet !
Les avantages sont multiples : vous vous faites plaisir et vous faites plaisir à votre porte-monnaie !

Dans le secteur de la mode, la seconde main permet de réduire significativement son empreinte carbone.

On peut acheter de la seconde main pour tout :

  • les meubles, avec des sites comme izidore
  • les vêtements, chez OMAJ par exemple. Et si vous ne trouvez pas de seconde main à votre goût, vous pouvez vous tourner vers de la mode éco-responsable à retrouver sur WeDressFair.
  • les jouets, avec KIDIBAM

    Favoriser les produits éco-emballés

    Pour passer au zéro déchet, le plus évident est évidemment d'acheter en vrac. Mais cela n'est pas toujours possible ou toujours pratique pour vous. Nous avons donc cherché des initiatives qui ont travaillé sur leurs emballages afin de réduire leur impact pour vos différents besoins du quotidien :

    • On peut trouver des équivalences pour les produits d’entretien de la maison. Par exemple, Spring propose de la lessive respectueuse de l’environnement
    • Zeste d’évidence et Pimpant vous proposent des kits zéro déchet pour le soin du corps et de la maison. Et si vous préférez acheter vos produits à l’unité, The Trust Society ne vend que des produits sans emballage plastiques et Made in France
    • Concernant les enfants, Sloli propose des jouets éco-responsables sur des thématiques autour de la nature et l’écologie

    Améliorer l'efficacité énergétique de sa maison

    L'impact du logement est la deuxième source de pollution dans l'empreinte carbone d'un français, après le transport. Il est donc urgent d'agir et d'améliorer l'efficacité énergétique des bâtiments.

    Une maison bien isolée permet de réaliser des économies d’énergie qui font du bien à la planète et à son portefeuille.

    Une solution innovante pour pouvoir réaliser des économies : la peinture. En effet, Enercool propose de la peinture réflectives pour toutes les toitures afin d'améliorer le confort d'été de votre habitation sans installer de climatisation, une solution énergivore. La peinture réflective permet aux rayons du soleil et à la chaleur créée de ne pas s’accumuler dans la toiture, ce qui permet de refroidir la surface en dessous !

10 astuces pour tendre vers le zéro déchet

Il existe des moyens simples pour commencer à réduire ses déchets, à la maison. Au quotidien, on peut essayer d’appliquer la règle des 5R pour poser les bases :

  • Refuser : dire non à tous les objets à usage unique, aux objets qui ne peuvent être recyclés, etc.
  • Réduire : éviter les emballages inutiles, n’acheter que les quantités nécessaires.
  • Réutiliser : éviter d’acheter toujours du neuf. Il existe aujourd’hui de nombreuses alternatives pour ce point : les produits lavables rechargeables, la seconde main, la location de matériel, etc.
  • Recycler : valoriser les produits pour qu’ils aient une seconde vie (dans la mesure où leur composition le leur permet).
  • Rendre à la terre : composter les matières organiques.

Voici également notre liste des 10 astuces à appliquer pour une maison zéro-déchet :

  1. Coller un stop pub sur la boîte aux lettres :

    Les imprimés non sollicités représentent environ 13,6 kg de déchets par an et par habitant. L’autocollant “stop pub”, geste emblématique depuis quelques années, permettrait alors de réduire massivement ses déchets ménagers en un simple geste.
    En parallèle, des enseignes comme E.Leclerc s’engagent à ne plus envoyer de prospectus papier d’ici septembre 2023. Une décision alignée avec les objectifs de réduction des déchets.

  2. Composter

    Plutôt que de jeter les déchets biodégradables à la poubelle, il est possible de les composter. Cela permet de réduire la quantité de déchets mais aussi ce qu’engendre leur élimination. Il est important de noter qu’un déchet biodégradable ne se décompose pas normalement s’il est jeté à la poubelle car le processus est interrompu lorsque le déchet est privé d’oxygène.
    Composter les biodéchets permet aussi d’obtenir une matière naturelle de qualité qui peut être utilisée pour les sols. C’est un geste deux en un.
    Aujourd’hui rien n’oblige les particuliers à composter. Mais dès 2025, les collectivités devront mettre à disposition des habitants un moyen d’isoler les déchets biodégradables du reste afin qu’ils soient valorisés.

  3. Choisir le bon produit et le bon conditionnement : éviter le tout plastique

    Les alternatives aux emballages sont de plus en plus nombreuses. On a maintenant le choix du vrac, du rechargeable, du solide…, que des alternatives plus responsables qui évitent la production de déchets superflus. Cet éco-geste peut s’appliquer dans de nombreuses pièces de la maison : dans la cuisine avec l’achat de denrées alimentaires en vrac, dans la salle de bain avec les produits cosmétiques solides ou encore dans la buanderie avec la lessive rechargeable.

    C'est le cas de SPRiNG, qui a travaillé ses packagings pour réduire au maximum les emballages et éliminer entièrement le plastique à usage unique. Ainsi, vous recevez chez vous votre lessive, avec une composition clean et un impact réduit sur l'environnement.



  4. Opter pour des sacs réutilisables

    Le réflexe du sac plastique est de moins en moins présent et c’est tant mieux ! Pour faire ses courses, il est préférable d’utiliser des sacs réutilisables, en tissu ou sous forme de filets. L’idéal est d’opter pour un sac en matière recyclable afin de le laver et de l’entretenir plus facilement. Les sacs réutilisables ont une longue durée de vie alors il ne faut pas hésiter à s’en servir ! Et pour ne jamais l’oublier, on peut en glisser un dans son sac, la poche de son manteau, ou la boîte à gants de sa voiture. C’est toujours pratique !

  5. Boire l’eau du robinet

    Acheter des bouteilles d’eau et les recycler c’est bien, mais ne pas en acheter c’est encore mieux !
    La France est le 5ème plus gros consommateur d’eau en bouteille au monde. Cela représente 25 millions de bouteilles en plastique utilisées chaque jour et seulement 10% d’entre elles deviendront de nouvelles bouteilles à l’issue du recyclage (selon l’European PET Bottle Platform).
    En évitant l'eau en bouteille, vous pouvez diminuer de 10 kg par personne et par an le poids de votre poubelle (la consommation d’eau en bouteille représente de l'ordre de 10 à 20 millions de m³ de déchets par an au niveau national, soit 2 à 3 m³ de déchets pour une famille).
    Et pour vos déplacements, vos activités sportives ou balade, pensez à emporter une gourde. Réutilisable, elle vous permet de la remplir d’eau dès que besoin et d’éviter l’achat d’une bouteille dès que nécessaire.

  6. Passer au lavable

    Plutôt que d’acheter des objets du quotidien en version jetable, pourquoi ne pas privilégier le lavable ? L’efficacité est la même et cela permet d’éviter un grand nombre de déchets. Dans la cuisine, on peut par exemple opter pour une éponge ou de l’essui-tout lavables. Dans la salle de bain, on choisit des disques démaquillants lavables plutôt que des disques de coton jetables.
    Ayant la même utilisateur que leurs équivalents jetables, ces produits n’ont qu’à passer à la machine à laver avant d’être réutilisés !
    💡 Bon à savoir : en plus d’être écologiques, ces alternatives sont souvent économiques !

  7. Le DIY : Do It Yourself

    Le “do it yourself” est un concept qui vise à créer soi-même des objets, cosmétiques, etc. plutôt que d’en acheter. Le DIY permet de réduire les déchets et d’avoir des produits plus écologiques. Il est applicable dans de nombreuses situations : pour de la décoration à partir de chutes de tissu, de papier, de corde, etc. ; pour de la lessive ou encore pour un dentifrice. Pour les cosmétiques, l’avantage est aussi de les conditionner dans des contenants réutilisables, souvent en verre. Une astuce qui peut s’appliquer dans les différentes pièces de la maison.

  8. La réparation

    Dans la société de consommation actuelle, il semble parfois plus facile d’acheter un nouvel objet que de réparer l’ancien qui est cassé ou endommagé. Pourtant, chaque achat de produit neuf génère une empreinte carbone. Tant que cela est possible, la réparation doit donc être privilégiée afin de prolonger l’usage d’un objet. La réparation peut autant s’appliquer à des vêtements qu’à des outils de bricolage ou encore qu’à du matériel électronique.

  9. Acheter d’occasion

    En suivant la même logique que pour la réparation, acheter d’occasion permet de prolonger l’utilisation d’un produit pour le faire aller jusqu’à la fin de son cycle de vie. Les achats d’occasion sont de plus en plus nombreux et pour les faciliter, les plateformes se multiplient. On en trouve notamment dans le secteur vestimentaire avec des sites comme Vinted, Vestiaire Collective ou encore OMAJ mais aussi pour l'électroménager ou le mobilier (par exemple avec LeBonCoin).

  10. Réutiliser ses “déchets alimentaires”

    Les éco-gestes dans la cuisine sont nombreux ! Pour aller encore plus loin, on pense à limiter (ou éviter) le gaspillage des déchets alimentaires car oui, ils peuvent servir. Les épluchures par exemple peuvent être préparées en chips (betterave, carottes, pommes de terre, de quoi varier les goûts). Les agrumes qui ont perdu de leur fraîcheur peuvent être utilisés pour parfumer les dressings (à la façon d’un sachet parfumé).

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