Empreinte carbone de l'alimentation : comprendre et réduire son impact
Selon les données de l’ADEME et Impact CO2, un repas standard avec du bœuf émet environ 7,26 kg de CO₂e. Et qu’en est-il d’’un repas végétarien ? On est plutôt autour 0,51 kg de CO₂e. Une différence considérable. Imaginez si on regarde le résultat sur tout une année, à l’échelle individuelle puis collective...
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Bref, l’alimentation est un sujet clé quand on parle de transition vers un mode de vie plus écologique. C’est d’ailleurs une des premières actions que l’on peut mettre en place dans son quotidien. Mais comment procéder ? Quelle est l’empreinte carbone alimentation moyenne d’un français ? Quels sont les principaux facteurs qui influencent cette empreinte ? Et l’impact CO2 par aliment ou par catégorie d’aliment ? On vous dit tout dans cet article. C’est parti !
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Rappel : qu’est ce que l’empreinte carbone ?
L’empreinte carbone c’est la quantité de gaz à effet de serre (GES) émise par une activité, une personne ou une entreprise. Elle est exprimée en équivalent CO₂ et prend en compte plusieurs facteurs : consommation d’énergie, transports, alimentation, production industrielle, etc. Plus l’empreinte carbone est élevée, plus l’impact environnemental est important. C’est une des données clés lorsque l’on parle de transition écologique et de réchauffement climatique.
Zoom : qu'est-ce que l'empreinte carbone de l'alimentation ?
L’empreinte carbone de l’alimentation, c’est la quantité totale de gaz à effet de serre (GES) émise lors de la production, du transport, de la transformation et de la consommation des aliments. Elle est mesurée en kilogrammes de CO₂ équivalent (CO₂e) et varie en fonction du type d’aliment, de son mode de production et de sa distribution. On peut distinguer deux notions :
L’empreinte carbone de l’alimentation à l’échelle nationale en France :
L’empreinte carbone de l’alimentation à l’échelle individuelle : selon les données du gouvernement publiées en 2022 et analysant l’année 2017, l’empreinte carbone de l’alimentation était de 2,1 tCO2 eq/personne/an. C’est 22 % de l’empreinte carbone de notre consommation totale. C’est aussi le 3ᵉ poste le plus émetteur de gaz à effet de serre, après le transport (30 %) et le logement (23 %).
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Quels sont les principaux facteurs influençant l’empreinte carbone alimentaire ?
Plusieurs éléments contribuent à l’empreinte carbone des aliments 👇
La cuisson (énergie utilisée, temps de cuisson, etc…)
Le régime alimentaire (végétarien, carnivore, végétalien, etc…)
L’origine des produits (local ou importation, modes de transport, etc…)
La production (l’agriculture intensive, l'élevage industriel, pratiques durables, etc…)
Le transport et la distribution (circuits courts, circuits longs, etc..)
La transformation et l’emballage (les produits ultra-transformés nécessitent plus d’énergie et de ressources pour leur fabrication et leur conditionnement)
La gestion des déchets alimentaires (et notamment le gaspillage alimentaire)
Les types de repas (à domicile ou hors domicile, etc…)
Voici un aperçu de la répartition des principaux postes émetteurs
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Quel est l’impact environnemental des différentes catégories d’aliments ?
L’empreinte carbone varie selon les groupes d’aliments 👇
Les produits d’origine animale
La production de viandes (en particulier la viande rouge) est fortement émettrice de CO2. Plusieurs raisons à cela : la nécessité de produire de l’alimentation pour nourrir les animaux, les gaz “d’échappement” des ruminants, l’usage conséquent de l’eau, la déforestation liée à la culture de céréales destinées à l’alimentation animale, etc…
En revanche, il est important ici de garder en tête les ordres de grandeur.
Voici un aperçu de l’impact des principales viandes consommées aujourd’hui.
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Bon à savoir 💡: l’impact est également plus faible pour les produits végétaux en comparaison des produits liées aux animaux. Prenons l’exemple du lait. Le lait de vache, c’est 1,28 kgCO2e/kg. Le lait de soja, 0,43 kgCO2e/kg. Le lait d’avoine, 0,58 kgCO2e/kg. Autrement dit ? Une différence considérable.
Les produits d’origine végétale
Les légumineuses, céréales, fruits et légumes ont en général une empreinte carbone bien plus faible que la viande. Le site Nos Gestes Climats a créé un tableau qui permet de voir le détail de l’empreinte carbone de chaque régime alimentaire (repas végétarien, repas vegan, repas carnivore, etc…) sur une semaine. Sur le même document, il est aussi possible de consulter l’empreinte carbone de chaque élément de notre alimentation.
L’empreinte carbone par type de produit
Boeuf : 28 kg CO2e
Veau : 22,5 kg CO2e
Canard : 8,06 kg CO2e
Saumon : 5,56 kg CO2e
Avocat : 1,55 kg CO2e
Laitue : 0,87 kg CO2e
Potiron : 0,64 kg CO2e
Pomme : 0,41 kg CO2e
Blé : 1,23 kg CO2e
Comparaison des émissions de CO₂ selon les régimes alimentaires
Le régime alimentaire a un impact direct sur l’empreinte carbone individuelle. Voici une comparaison des émissions moyennes de GES pour un repas par type de régime alimentaire 👇
Repas végétalien : environ 0,39 kg de CO₂e
Repas végétarien : environ 0,51 kg de CO₂e
Repas avec du poisson gras : environ 1,11 kg de CO₂e
Repas avec du poulet : environ 1,58 kg de CO₂e
Repas avec du poisson blanc : environ 1,98 kg de CO₂e
Repas avec du boeuf : environ 7,26 kg de CO₂e
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Jus d’orange maison : 0,13kg CO2 eq/kg de produit
Vin rouge : 0,19kg CO2 eq/kg de produit
Bœuf, steak haché 10% MG, cuit : 4,08kg CO2 eq/kg de produit
Croissant au beurre : 0,26kg CO2 eq/kg de produit
Riz blanc cru : 0,97kg CO2 eq/kg de produit
Carotte cru : 0,06 kg CO2 eq/kg de produit
À retenir 💡: Réduire sa consommation de viande et privilégier des alternatives végétales permet donc une diminution significative des émissions de GES.
6 astuces pour réduire son empreinte carbone alimentaire
Voici quelques actions concrètes pour adopter une alimentation plus respectueuse de l’environnement :
Privilégier une alimentation végétale : Réduire sa consommation de viande et de produits laitiers au profit d’alternatives végétales (lait d’amande, d’avoine, etc…), de légumineuses, de céréales complètes permet de diminuer significativement son empreinte carbone.
Consommer local et de saison : Acheter des produits cultivés localement et en saison réduit l’impact du transport et de la production sous serre chauffée venant de loin.
Réduire le gaspillage alimentaire : Pour cela, le plus efficace est de planifier ses repas et d'adapter les quantités aux besoins, de stocker correctement les aliments pour prolonger leur durée de vie, de cuisiner les restes au lieu de les jeter.
Limiter les emballages et les produits ultra-transformés : Privilégier les produits vendus en vrac (ou avec un système de consigne) et les aliments peu transformés.
Opter pour des modes de production durable : Choisir des produits issus de l’agriculture biologique ou raisonnée, qui utilisent moins d’engrais chimiques et de pesticides.
Préférer l'eau du robinet : 1 litre d’eau en bouteille équivaut à 2430 litres d’eau du robinet. Deux raisons principales à cela : l’emballage, le transport. Opter pour l’eau du robinet peut donc être une façon simple et efficace de réduire son empreinte carbone.
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Vers une alimentation plus durable
L’empreinte carbone de l’alimentation est un enjeu majeur pour lutter contre le changement climatique. C’est aussi et surtout un sujet sur lequel chaque citoyen peut agir. En adaptant tous nos choix alimentaires, nous pouvons réduire l’impact environnemental tout en bénéficiant d’une alimentation plus saine et équilibrée. Alors, partant d’essayer ?
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